Tout est politique. Frappes en Syrie : "La France affaiblit sa position à l'ONU", estime Florian Philippot
Les invités de "Tout est politique" sont notamment revenus lundi sur le débat sans vote au Parlement à propos des frappes en Syrie.
Alors que le Premier ministre, Édouard Philippe, a justifié les frappes occidentales en Syrie en ouverture d'un débat à l'Assemblée nationale, lundi 16 avril, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains, a déclaré lundi dans le 20 heures de France 2, n'avoir "toujours pas compris [la] stratégie [du président de la République], ni pour gagner la guerre ni pour rétablir la paix".
L'extrait
franceinfo : Que pensez-vous de la stratégie française ? La réponse de l'eurodéputé Florian Philippot, président du mouvement Les Patriotes.
Florian Philippot : Je n'ai aucune amitié pour Bachar Al-Assad, ce n'est pas moi qui l'ai un jour reçu, mais simplement qu'est-ce qu'on met à la place aujourd'hui ? C'est quoi le plan B ? Il n'y a pas de plan B aujourd'hui. Si on y va, si on met fin à ce régime, déjà on renforce Daech - les frappes ont renforcé Daech d'ores et déjà - et on risque de remplacer cela par une forme de chaos qui aura des conséquences pour le coup, y compris terroristes, dans notre propre pays. Il faut agir intelligemment. Là, on n'a pas de preuve. J'ai lu le rapport du ministère des Armées... Déjà, il ne parle plus de preuve, mais d'"un haut degré de certitudes" (...) Il s'appuie, ce rapport, il faut quand même le lire, sur ce qu'on voit sur les réseaux sociaux (...) Moi, déjà, je n'interviens pas si je n'ai pas de preuve. Mais, enfin, qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Ensuite, on viole le droit international. La France affaiblit sa propre position à l'ONU, la France affaiblit son propre droit de veto puisqu'elle passe outre le Conseil de sécurité de l'ONU. Cela n'a aucun sens. Une nouvelle fois, on s'aligne sur les "faucons" américains.
Les invités
Florian Philippot, président du mouvement Les Patriotes et eurodéputé (membre du groupe EFDD, Europe de la liberté et de la démocratie directe)
Coralie Dubost, députée La République en marche de la 3e circonscription de l’Hérault
Arnaud Benedetti, professeur associé à l’université Paris-Sorbonne, expert en communication politique et auteur du Coup de com’ permanent (éd. Cerf, avril 2018)
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