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T'as vu l'info ? Censure lors du débat Fillon-Juppé

Juste après le second tour de la primaire de la droite, se déroulera la semaine de la frite. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Fillon et Alain Juppé, les deux finalistes de la primaire de la droite, sur le plateau de télévision pour le débat du jeudi 24 novembre. (ERIC FEFERBERG / POOL)

Jeudi 25 novembre au soir, pendant le débat de la primaire de la droite et de la droite, j’ai été ULTRA choqué par la censure d’un sujet central. Un enjeu essentiel, vital que les trois journalistes se sont bien gardés d’aborder. Et que ni Alain Juppé, ni François Fillon n’ont osé mettre sur la table.

Non, je ne parle pas de l’environnement. Des courbes, prétendument très inquiétantes, publiées par des écologistes, prouveraient qu’il n'y a jamais eu si peu de glace aux pôles de la planète. Mais franchement qu’est-ce que ça peut vous faire que la glace fonde ? Tout le monde s’en fout ! On boira le whisky sans glace et puis c’est tout !

Je ne parle pas non plus de l’Europe. MM. Juppé et Fillon n’ont pas dit un traître mot de l’Europe. Mais enfin, l’Europe, vue de Gaule, on s’en cogne !  Non, le sujet tabou que personne n’a osé aborder est bien plus vital. Mais il n’y avait qu’un homme légitime pour en parler. Et il n’était pas là. Il n’est plus là. Et il ne sera plus jamais là.

Double ration

Je parle de Nicolas Sarkozy. D’ailleurs, son amie proche, Isabelle Balkany l’a magnifiquement écrit hier soir, à 23h01, sur Twitter  "Un seul être vous manque et tout est dépeuplé". Si Nicolas Sarkozy avait été là, pensez-vous qu’il aurait été possible qu’on évacue comme ça, sans un mot, sans une remarque, sans une allusion. La semaine de la frite qui démarre dès lundi en Wallonie, en Flandres et à Bruxelles ? Croyez-vous vraiment que le génie qui a dit en meeting  "Le jour où à la cantine, il y a des frites et une tranche de jambon. Eh bien, le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites"… Croyez-vous vraiment que cet homme-là aurait accepté qu’on censure les frites hier soir ? Jamais !

Alors dimanche, quand François Fillon aura largement gagné la primaire de la droite et de la droite, moi, j’irai chanter ça sous les fenêtres de Nicolas Sarkozy :

Le dicton du jour

"À la sainte Catherine, une seule frite me manque et  tout me chagrine."


Censure lors du débat Fillon-Juppé par franceinfo

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