On vole encore des livres !
Ce matin, l’autre info est en Colombie
Si je vous parle de la famille Buendia, d’un village colombien nommé Macondo, peut-être saurez vous que je vous parle de « Cent ans de Solitude », le roman du prix Nobel de Littérature Gabriel Garcia Marquez. Un roman paru en 1967, traduit ensuite en 35 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde.
Et pourquoi nous en parler aujourd’hui ?
Parce qu’on a appris qu’un exemplaire de la toute première édition de "Cent ans de solitude" a été volé lors de la Foire internationale du livre de Bogota, la capitale de la Colombie. C’est le site l’Actualitté qui reprend notamment des informations du site El Tiempo qui raconte le vol. L’ouvrage dérobé à Bogota a été imprimé à 8.000 exemplaires en 1967 par une maison d’édition argentine nommée Editorial Sudamericana de Argentina. Le livre se trouvait pourtant dans une vitrine fermée à clé et évidemment sous surveillance dans un pavillon consacré à Macondo. Macondo, le village mythique imaginé par Garcia Marquez. Apparemment le larcin a eu lieu samedi dernier et selon le chef de la police locale 8.000 personnes seraient passées le samedi du vol dans cet espace de 3.000 m2 où a été recréée l’oeuvre de Garcia Marquez, mort il y a un an.
Et à qui appartient l’exemplaire volé ?
Il est à un libraire et collectionneur nommé Alvaro Castillo. Pour ajouter au drame l’ouvrage lui avait évidemment été dédicacé par Garcia Marquez : "Pour Alvaro Castillo, le gardien des livres, comme hier et comme toujours. Son ami, Gabriel".
Et c’est estimable un tel livre ?
Selon son propriétaire cet exemplaire de la première édition du livre est quasiment inestimable. La presse locale ose la somme de 25 millions de pesos soit près de 1,46 million d’euros ce qui rend le livre assez difficile à écouler. Depuis le vol, en tout cas, tout le monde se renvoie la patate chaude ; les organisateurs assurant que toutes les mesures de sécurité avaient été prises puisqu’il y avait deux gardiens et 20 fonctionnaires. Apparemment ce n’était pas du tout suffisant… Alors même s’il y a tout lieu d’être catastrophé pour le propriétaire du livre on peut aussi trouver piquant qu’à l’ère du tout numérique il y ait encore des cambrioleurs intéressés par un bon vieux bouquin en papier. Et je ne suis pas certain que Garcia Marquez aurait détesté cette histoire. Après tout, un monde dans lequel on prend encore des risques pour voler un livre lui aurait peut-être bien plu. Monsieur Bartolone je ne sais pas si vous avez lu"Cent ans de Solitude" mais le livre contient des merveilles, comme cette citation, particulièrement adaptée à la vie politique : "Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente… ". Vous êtes d’accord, vous qui êtes presque arrivé au sommet de la montagne ?
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