Si j'étais... Patrick Buisson
Le pamphlet de Patrick Buisson est sorti fin septembre. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy règle ses comptes avec l'ex-chef de l'Etat. "La cause du peuple sort en pleine bataille de la primaire à droite. L'occasion pour Karl Zéro de se glisser dans la peau de Patrick Buisson.
Si j’étais Patrick Buisson, je savourerais ma revanche sur Nicolas Sarkozy qui commence, qui ne fait que commencer, depuis que j’ai fait fuiter les bonnes feuilles de mon brûlot "La Cause du Peuple". Il faut dire que ce bouquin, les commentateurs s’agitent mais c’est rien, j’en ai grave sous le pied, le petit caporal, il va manger le tapis tout l’hiver !
Ah, Monsieur n’avait plus besoin de moi ? Il avait oublié jusqu’à mon existence, pendant que je me débattais avec la justice pour de sombres malversations que sans son aval, je n’aurais jamais commis ?
Pourtant, qu’est ce qu’il fait, en ce moment, à part reproduire mot pour mot, que dis-je, mèche pour mèche, moustache pour moustache… la fameuse "ligne à droite toute !" dont je fus le génial créateur en 2012 ? Il fait du Besson sans moi ? Et mes droits d’auteur ? Il va le payer cher !
Patrick Buisson : "J'en ai encore sous le coude..."
Si j’étais Patrick Buisson, fielleusement, je continuerais tranquillement à distiller sadiquement mon venin. Je pourrais ainsi cumuler les adverbes, à l’infini. J’ai tout mon temps, Nicolas. Je prendrais tout mon temps pour voir ma petite victime se tordre de douleur sous l’effet dévastateur de mes révélations ahurissantes !
Oui, Sarkozy m’a bien demandé de contacter Le Pen, entre les deux tours de la dernière présidentielle, pour tenter de négocier minablement un report des voix frontistes sur sa misérable personne. Mais s’il n’y avait que ça...
Il m’a aussi chargé personnellement - j’ai les enregistrements dans le coffre de mon huissier - de retrouver le vieux docteur Menguélé au Pérou, afin je cite de "trouver avec lui une solution pour nos banlieues".
Si j’étais Patrick Buisson, vous auriez froid dans le dos, mais vous en voudriez encore et je vous en donnerais ! Moi qui soit-disant ne servait à rien, moi qui était trop payé, me voici transformé en juke-box de la rancune ! Mettez une pièce, je déballe tout ! Carla Bruni ? C’est elle qui faisait la pluie et le beau temps à L’Elysée. Une hystérique ! Un exemple… elle forçait la Garde républicaine à jouer son répertoire, de "Y'a quelqu’un qui m’a dit" à "Mon Raymond"….Je vous jure, " quatre voyelles et trois consonnes" au tuba, à la trompette, au piston à coulisses, sous mes fenêtres, jour et nuit ! Une cintrée de première, vous dis-je, qui insista que son malheureux mari remette les insignes de la Légion d’honneur au narco-trafiquant mexicain Joachim Guzman Loerra, alias El Chapo, pour services rendus à sa cloison.
Patrick Buisson prend la mouche, un peu comme Valérie Trierweiler
Si j’étais Patrick Buisson, je vomirais ma bile sur ce couple, leurs enfants et leurs ayant-droits, jusqu’à la 7ème génération ! Je ne suis pas une Valérie Trierweiler, je l’ai dit, et même si avec Nicolas nous avons été amants, ce n’est pas par déception amoureuse que j’ai pris la mouche, puis la plume.
Ne me regardez pas avec cet air de tourterelle effarouchée, vous avez bien entendu !!! Nous avons été très, très proches, avec Sarkozy. Après La cause du Peuple, ce sera le thème de mon second opus intitulé "Cause toujours tu m’intéresses"… J’ai toutes les preuves, en vidéos, dans le coffre de mon huissier. Si par malheur je glisse sur une savonnette demain matin, au moment où un TGV déraille, défonce le mur de ma maison et vient malencontreusement m’écraser dans ma douche ! Ce sont des choses qui arrivent, vous savez.
Nous avons été proches avec Nicolas, disais-je pudiquement, car le souvenir de cette "amitié particulière" ne supporterait pas d’être galvaudée, réduite aux délires d’un vulgaire Morandini, cavalant après de jeunes racailles musculeuses ! Non, une amitié sincère, virile, militaire presque, nous liait. Après des journées épuisantes, passées à écouter religieusement ses conneries et à les enregistrer, nous nous rendions mutuellement service, comme deux grognards, deux poilus dans la tranchée, dans la lignée de d’Henry de Montherlant, des bronzes coulés par Arno Brekker, de cette culture classique et sublime que je lui avais enseigné et qui nous unis un temps, secrètement.
Ah ! Mais je vois que les ambulanciers sont arrivés, donc je vais réintégrer ma cellule capitonnée, je reviens quand vous voulez, j’en ai plein ma besace des anecdotes comme ça.
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