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Si j'étais... Jérôme Cahuzac

Karl Zéro se met dans la peau de Jérôme Cahuzac, ancien maire de Villeneuve-sur-Lot, ancien député socialiste de Lot-et-Garonne et ancien ministre délégué chargé du Budget, jugé pour fraude fiscale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jérôme Cahuzac en février 2016, ors de son procès pour fraude fiscale. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Si j’étais Jérôme Cahuzac, je serais comme depuis des années brisé, honni et calomnié... Mais ce matin, ce serait un Cahuzac soulagé qui vous ferait face ! Car hier, lundi 5 septembre, lors du premier jour de mon procès en appel, pour une fois je n’ai pas menti, j’ai pu enfin révéler une partie de la vérité... La pointe de l’iceberg...

Oui, c’est pour apporter un soutien financier à la carrière politique de Michel Rocard que j’ai ouvert mon premier compte en Suisse. Non, il n’était pas au courant... car je lui réservais la surprise ! Enfin, il était peut-être au courant, ça, les historiens trancheront. Moi, une fois je lui ai demandé : "Michel, au fait, tu sais d’où vient le pognon de ton EuRocard MasterCard ?" Hélas, comme toujours avec lui, je n’ai pas compris un traître mot de sa réponse...

Si j’étais Jérôme Cahuzac, il me resterais jusqu’au 15 septembre pour tout balancer. Mais puisque le micro de franceinfo m’est ouvert, j’en profiterais pour vous donner un avant-goût des autres révélations que je compte savamment distiller dans les jours à venir.
Les yeux dans les yeux –puisque France Info est devenu une télé– je vous révélerais l’origine des fameux 687 000 euros que j’ai placé à l’UBS, sous le nom de code de "Birdie". Je n’ai jamais voulu le dire. Aujourd’hui je lâche tout. C’est ce que Karl Zéro m’avait versé en 1992 pour des greffons capillaires en poils de pubis de yéti, une opération ma foi très réussie. Apathie, je les lui avais proposé aussi mais il a refusé. Il est pingre.

Si j’étais Cahuzac, je serais fier de dévoiler aux Français le dessous des cartes, surtout en cette période de primaires, c’est édifiant, certes mais salvateur, l’image de la politique en France en sortira grandie !

Je vous dirais que lorsque Nicolas Sarkozy comparaîtra à son tour devant ses juges, dans l’affaire Bygmalion, il sera bien forcé à son tour de cracher le morceau, et de reconnaître que la fameuse ligne présidentielle de 13,5 millions évaporés des comptes de l’UMP n’a pas servi pour de pseudo-meetings en 2007... J’explique : mes amis des labos produisent un médicament qui n’est pas autorisé en France, le Méga-Destressor 500, un puissant neuroleptique à base d’ADN de pitbull nain, dont Nicolas est... plus que friand, disons. S’il n’en prend pas, Nicolas voit tout en noir, il vitupère, il sème l’angoisse autour de lui. Alors, il en prend beaucoup et heureusement, car même avec... Bref, les 13 millions et demi c’était pour payer ses cachetons. Sans, il ne pourrait pas donner "Tout pour la France".

Si j’étais Jérôme Cahuzac, je vous dirais: vous en voulez encore? Quelque soit la réponse je continuerais !

Heureusement je ne suis pas Jérôme Cahuzac.

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