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Pulvériser les pesticides

Jardiner peut rimer avec danger. En France 45% des jardiniers amateurs ont encore recours aux pesticides. Afin d’expliquer que l’on peut jardiner sans ces produits, une chaîne de magasins spécialisés organise aujourd’hui et la semaine prochaine une collecte de produits phytosanitaires.
Article rédigé par Fabienne Chauvière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Fotolia)

Avec l’arrivée de l’automne, le mobilier de jardin commence à prendre ses quartiers d’hiver. Le moment est idéal pour faire le ménage  dans les cabanes, les garages ou les placards, où sommeillent trop souvent des produits dangereux, dont certains vieux de 10 ou 20 ans, sont interdits à la vente depuis longtemps.

Et plus de 5 % de ces pesticides sont utilisés par des particuliers. En France, 45% des jardiniers amateurs ont encore recours à ces produits. Ils ont la main lourde, n’utilisent pas de protection. 5.000 tonnes d’herbicides, de fongicides, d’insecticides sont ainsi répandus chaque année dans les potagers et les jardins français. On les retrouve ensuite sur les fruits et légumes de jardin, mais aussi dans le sol et les eaux. A partir du 1er janvier 2022, la commercialisation ET la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront d’ailleurs interdites. Alors autant s’y mettre maintenant. Et faire le tri.

Ces produits doivent être traités spécialement, et confiés à du personnel agréé "certiphyto". Les déchetteries sont équipées pour les recevoir, mais aussi les magasins spécialisés. Afin de  sensibiliser ses clients à la toxicité des produits phytosanitaires au jardin, Botanic , une enseigne de jardinerie organise aujourd’hui et la semaine prochaine, une grande opération de collecte : pulvérisons les pesticides.

 A partir du 1er janvier 2020, les produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts ouverts au public, seront interdits

Mais beaucoup de communes n’ont pas attendu la loi pour bannir les pesticides.

40% des communes françaises ont déjà opté pour le zéro phyto. Ce qui prouve que l’on peut jardiner autrement, avec des méthodes alternatives, et que cela fonctionne.

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