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Discrimination selon les origines : un établissement privé sur cinq concerné

Les établissements privés pratiquent-ils une discrimination fondée sur les origines des élèves ? Oui, dans 18% des cas. C'est le résultat d'une étude menée par trois chercheurs du CNRS, dont Pascale Petit.
Article rédigé par Emmanuel Davidenkoff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Résumé de l'étude La discrimination à l'entrée des établissements scolaires
privés : Les résultats d'une expérience contrôlée
de Loïc
du Parquet, Thomas Brodaty, Pascale Petit (fédération TEPP
/ CNRS)

"Entre mars et
juin 2011, nous avons évalué la discrimination liée à l'origine supposée des
parents, à l'entrée de 4 269 établissements privés répartis sur le territoire
métropolitain et ultra-marin. Nous avons construit de toutes pièces les
identités de deux pères fictifs, l'un portant un prénom et un nom à consonance
française, l'autre à consonance maghrébine. A quelques jours d'intervalle, ces
deux pères fictifs ont adressé un court message à chacun de ces établissements
pour obtenir plus d'informations en vue d'y inscrire leur enfant à la rentrée
suivante. Cette démarche de première prise de contact est celle préconisée par
l'Education Nationale. Nous avons ensuite comparé les suites données à ces messages
par ces établissements. Cette comparaison nous permet de rendre compte de la discrimination
à l'entrée de l'enseignement privé, dans la mesure où le protocole expérimental
de cette expérience contrôlée, qui s'inspire de la méthode du testing, nous permet
d'éliminer parfaitement les deux autres facteurs potentiellement explicatifs de
l'inégal accès à ces établissements : l'auto-sélection des parents et l'hétérogénéité
des demandes d'inscription." Lire la suite

  • La réaction de Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique, dans le Monde : "Pour Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique, "
    cette étude montre d'abord que plus de 8 fois sur 10 il n'y a pas
    discrimination. Cela dit, je déplore les 18 % de cas où le traitement
    diffère entre deux familles. Nous avons encore à travailler l'accueil de tous les enfants, qui nous est imposé par la charte de l'enseignement catholique et par la loi "
    . Lire tout l'article

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