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Les placements gagnants en 2013

Jean-Louis s'interroge sur les placements qui pourraient être gagnants en 2013. C'est aussi l'occasion de faire un bilan sur l'année 2012. Les gagnants et les perdants en quelque sorte.
Article rédigé par franceinfo
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L'année 2012 se termine sur un bilan positif pour les
placements qu'ils s'agissent de la Bourse ou des placements sécurisés. Sans
pouvoir lire l'avenir, même dans une boule de cristal, on peut raisonnablement
dire qu'en 2013, la prise de risques
devrait être payante et les placements "père de famille " garantir
au moins la préservation de l'épargne contre l'érosion monétaire.

De bonnes nouvelles du côté des actions, des marchés
financiers

Plus de 29% pour les actions allemandes et plus de 20% pour
les actions françaises (dividendes réinvestis). Les marchés boursiers ont
renoué avec la hausse après de longues années d'incertitude et une année 2011
particulièrement catastrophique. Belle progression des marchés émergents
(presque 15%) et des Bourses asiatiques (plus de 19%). Seul le Dow Jones
progresse modestement (plus 5% environ sur une année). Dans la mesure où le risque de l'explosion de
la zone euro a été écarté, les marchés financiers ont été rassurés. Cette progression
devrait continuer en 2013. Pour autant, les cours de Bourses sont sensibles à
toutes nouvelles (bonnes ou mauvaises) et il faudra traquer l'actualité et
savoir réagir. Il n'est plus aujourd'hui possible de laisser dormir son
portefeuille d'actions comme hier, même si les valeurs qui le composent sont
des titres de "père de famille ". 
Dans leur ensemble et parce qu'ils ont été plusieurs fois déçus, nos
concitoyens ont peu profité  de la hausse
des Bourses. Ils ont, au fil des ans, développé une véritable aversion au
risque.

Le  Livret A tire
bien son épingle du jeu. Ce sera le cas en 2013 ?

Succès de la collecte du placement sans risque phare, le
Livret A et son petit frère le LDD (Livret de développement durable).Tous deux
ont collecté environ 44 milliards d'euros. Ce qui porte l'encours (l'ensemble
des fonds placés) à plus de 330 milliards d'euros.

Un placement certes, qui n'a rapporté que du 2,25% mais qui
reste garanti, sans impôts sur le revenu, sans prélèvements sociaux, sans frais
de gestion et parfaitement disponible. Un rendement très largement au dessus de
l'inflation (1,3%). Un succès qui s'explique aussi par la hausse des
plafonds des deux Livrets. Celui du
Livret A est passé de 19.125 à 22.950 euros. Succès aussi au regard
de la faiblesse des autres placements d'attente sans risque. Les Sicav
monétaires ont affiché un rendement des plus bas de 1,3%, soit exactement le
montant de l'inflation. Autrement dit, ceux qui ont placé leurs économies sur
les monétaires n'ont rien gagné.

Faudra-t-il privilégier ce type de placement en
2013 ?

Pour le Livret A et le LDD, la réponse est oui. Même si le
taux de rémunération est revu à la baisse avec 1,75%. Le placement reste tout de même supérieur à l'inflation et il ne
fait prendre aucun risque à son détenteur. Comme chaque membre de la famille
peut détenir un Livret, il y a de la marge avant de faire le plein.  

Quant aux Sicav monétaires, mieux vaut les oublier. La BCE
devrait maintenir des taux bas car la croissance n'est pas au rendez-vous (un
RDV reporté en 2014). Leur détention ne fera pas progresser le pouvoir d'achat.

On constate une décollecte en assurance vie

L'assurance vie fut pendant de nombreuses années le
placement préféré des Français. A juste titre car elle fut portée par des taux
d'obligations attractifs. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Pour la première
fois on assiste à une décollecte de l'assurance vie. Elle est moins rentable.
Les fonds en euros ont rapporté en moyenne 2,8% en 2012. Mais aussi parce
qu'avec le relèvement des plafonds du Livret A et du LDD, l'assurance vie a dû
composer avec ces deux redoutables concurrents.

En 2013, l'assurance vie devrait toujours enregistrer des
taux en baisse pour les fonds en euros (2,3% selon plusieurs estimations) mais
si les Bourses continuent à monter, les unités de comptes largement investies
en valeurs mobilières diversifiées devraient tirer les rendements vers le haut.
Pour ne pas passer à côté des hausses, il faut réintroduire un peu de Bourse
dans son allocation d'actifs (80% en euros et 20% en UC).

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