La cession d'usufruit temporaire change. Elle concerne aussi bien les particuliers queles sociétés de personnes soumises à l'impôt sur le revenu, ou encore les entreprisesindividuelles. Jusqu'à présent, ces cessions à titre onéreux étaient soumises au régime des plus-values desparticuliers ou des plus-values professionnelles. Depuis le 14 novembre 2012,les cessions sont imposées au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Cescessions concernent les opérationstelles que la vente, les échanges, les apports en société consentis pour unedurée fixe. Sont exclus l'usufruit viager et les cessions à titre gratuit.Et les investissementsdans les PME ?Le dispositif précédent est prorogé jusqu'en 2016. Il s'agitd'une réduction de 18% dans la limite de 50.000 euros (personne seule) etde 100.000 euros (couple marié), accordée dans le cadre d'une souscriptionà une augmentation de capital d'unesociété en phase de démarrage ou d'expansion de moins de 5 ans. La réductiond'impôt s'élève donc à un maximum de 9.000 euros pour un célibataire et à18.000 euros pour un couple. Depuis le 1er janvier 2013, l'investissementen phase de démarrage peut être reportésur les cinq années suivantes si l'avantage fiscal dépasse le plafonnement globaldes niches (10.000 euros).Des changementspour l'imposition des dividendes ?Le prélèvement forfaitaire libératoire n'est plus une possibilité. Dorénavant lesdividendes sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le revenu, et l'abattement fixe annuel est supprimé. Acompter du 1er janvier 2013, les dividendes sont soumis à l'impôtsur le revenu après un abattement de 40%. Toutefois, un prélèvement nonlibératoire (acompte) de 21% sera prélevé par l'établissement payeur quis'imputera ultérieurement sur l'impôt sur le revenu. Peuvent être dispensés decet acompte ceux dont le revenu fiscalde référence de l'année N-1 est inférieur à 50.000 euros ou 75.000euros selon la situation de famille.Et pour l'imposition des intérêts et des plus-valuesmobilières ?Là encore, le prélèvement libératoire n'est plus la règle.Les intérêts des placements sont dorénavant soumis au barème progressif del'impôt sur le revenu et non plus au prélèvement forfaitaire libératoire de 24%. A l'exception des bons de capitalisation et des contratsd'assurance-vie ainsi que des bonsanonymes.Réforme aussi pour les plus-values mobilières. La cessationd'actions ne relevant pas desplus-values professionnelles est imposée pour 2012 à 24%, contre 19% précédemment. Ce qui fait un totalde 39,5% avec les prélèvements sociaux. Sont exclues les cessions de parts decréateurs d'entreprise (imposées à 19%). Les cessions dans le cadre d'un PEAsont soumises au taux de 22,5% au cours des deux premières années, de 19% entredeux et cinq ans et exonérées après cinq années.Quant aux plus-values mobilières, elles sont depuis le 1erjanvier 2013 soumises au barème progressif de l'impôt sur le revenu avectoutefois un abattement de 20% pour une durée de détention comprise entre plusde 2 ans et moins de 4 ans, de 30% de plus de 4 ans à moins de 6 ans et de 40%à plus de 6 ans.Et pour les départs à la retraite, l'abattement subsiste ?L'abattement spécifique pour le départ à la retraite de dirigeants, qui devait prendrefin au 31 décembre 2013, est prorogé jusqu'au 31 décembre 2017. Il consiste enun abattement d'un tiers sur la plus-value par année de détention au-delà de lacinquième année. La plus value est intégralement exonérée au-delà de 8 annéesde détention. Cet abattement s'applique quelque soit la date d'acquisition destitres cédées, pour les plus-values réalisées depuis le 1er janvier 2013.Les plus-values mobilières peuvent bénéficier d'un reportd'imposition sous réserve d'un réemploi (nouvel investissement) dans les 24mois à compter de la cession (contre 36 mois auparavant). Il faut réinvestir50% de la plus value nette de prélèvements sociaux (contre 80% auparavant). Leréinvestissement peut s'effectuer dans plusieurs sociétés (constitution ouaugmentation de capital). La plus-value est alors définitivement exonérée siles titres sont conservés plus de 5 ans.