Cet article date de plus de douze ans.

Est-ce le moment d’investir dans la pierre ?

1- Une question récurrente de Gilles. Est-ce le moment d’investir dans la pierre ? Faut-il mieux rester locataire ?
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

Les professionnels
s’attendent à une baisse des prix, en particulier à Paris et en Ile de France.
On avance parfois une hypothèse de baisse de l’ordre de 10%. Ce qui est sûr, c’est que les taux
d’emprunt sont à la baisse depuis
janvier dernier. L’OAT qui est l’emprunt d’Etat à échéance de 10 ans qui sert
de référence aux taux d’emprunt immobilier reste à un niveau bas. Selon
Credixia, courtier en crédit
immobilier et en assurance de prêt, on
peut emprunter aujourd’hui à 3,65% sur 20 ans. Bien sur, cela suppose un apport
et une situation stable car si les
banques prêtent toujours pour acheter de la pierre, elles sont très regardantes
sur la solvabilité de l’emprunteur.

Ces taux bas d’emprunt ne
risquent-ils pas de remonter ?

Tout dépend de l’OAT. Si ce
taux sur 10 ans n’augmente pas, les taux des emprunts resteront au niveau
d’aujourd’hui.

Et les loyers, ils sont en
hausse ou en baisse ?

En 2011 et pour toutes les
régions de l’Hexagone, ils sont en baisse légère ou en tout cas progressent
moins que l’inflation. C’est surtout vrai pour les grands appartements les T5
et les T4. Mais les petites surfaces de type studio à Paris ont, eux, augmenté
en moyenne  de plus 9%.

2- Une question sur la loi
Scellier dont la réduction d’impôt doit disparaître au 1er janvier prochain.
Elisabeth a bénéficié de ce dispositif et a pour obligation de louer le
bien acquis pendant 9 ans. Sa question : peut-elle louer cet appartement à
sa fille ?

La réponse est non si sa
fille fait partie du même foyer fiscal qu’Elisabeth. Dans le cas contraire et
plus généralement, il est possible de louer à un membre de sa famille, enfant
ou petit enfant, par exemple à condition qu’il ne fasse pas partie de son foyer
fiscal.

3- Sarah dispose de trois
biens immobiliers qu’elle voudrait donner à ses enfants. Elle sait qu’il existe
plusieurs modes de donation.  En présence
de plusieurs enfants, Sarah aimerait
savoir s’il vaut mieux vaut recourir à une donation partage  plutôt qu’à des donations isolées.

La donation partage a pour
avantage de figer la valeur des biens une fois pour toute. Autrement dit, à
l’occasion de l’ouverture de sa succession, l’évolution de la valeur des biens
ne sera pas prise en compte. Sarah peut 
transmettre à l’un de ses enfants, par exemple la résidence principale et, aux autres, la résidence
secondaire et les liquidités. Mais comme ces trois biens n’ont pas la même
valeur et sauf si elle veut avantager un enfant par rapport à un autre (en lui
attribuant la quotité disponible), il faudra que certains lots soient assortis
d’une soulte, c’est-à-dire d’une somme d’argent que chaque enfant encaissera ou
devra aux autres enfants pour que
l’égalité soit respectée.

Et comment  peut-elle faire pour rester chez elle, si
c’était son souhait tout en procédant à des donations ?

La donation partage peut aussi prévoir que
vous resterez usufruitier de votre maison. La nue propriété, ou droit de vendre
le bien sera transmise à vos enfants, mais vous conserverez le droit d’y
habiter. Tant que vous serez en vie, il ne sera pas possible de vous évincer de
votre domicile.

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