Prenez soin de vous. Ecoutez de la musique
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, il faut écouter de la musique.
Écoutez de la musique ! C'est la prescription originale du professeur Michel Lejoyeux, psychiatre à l'université Denis Diderot à Paris. Il publie un livre intitulé La médecine du bon sens, chez Jean-Claude Lattès.
La médecine du bon sens, c'est ce qu'il fait avec ses patients dans une consultation sur deux. Ce n'est pas forcément donner des médicaments, ou proposer des thérapies compliquées. Mais c'est proposer de révéler les superpouvoirs de protection qu'on a en soi et qui viennent de très loin dans l'histoire : de la préhistoire, de la Grèce, des alchimistes et de la Chine classique. Prenons l'exemple de la musique. Michel Lejoyeux se réfère aux alchimistes qui dès le XVe siècle ont eu l'idée que la musique agissait sur le cerveau et sur nos émotions. Depuis des recherches scientifiques tendent à leur donner raison : "Des chercheurs en cardiologie et en imagerie cérébrale ont étudié les musiques qui font baisser la tension artérielle, ralentissent le coeur et stimulent en même temps les zones cérébrales productrices d'émotions positives."
L'une des musiques les plus bénéfiques est la sonate pour deux pianos Koechel 448 de Mozart:
Un psychologue et un musicologue de Londres l'ont fait écouter à une trentaine d'étudiants en observant leurs réactions émotionnelles et leurs neurones. Au bout de 15 minutes, ils étaient de meilleure humeur. Mieux concentrés aussi. Parce qu'écouter de la musique augmente la spécialisation des deux hémisphères du cerveau : le droit sensible et le gauche raisonnable. Une asymétrie qui est un indice de bonne santé, contre le stress ou le surmenage. Et pour ceux qui ne supportent pas Mozart, essayer avec Schumann et ce duo pour piano et violoncelle :
Ecouter le piano et la violoncelle dialoguer permettrait de s'entraîner à la communication non violente. Ou comment échanger des arguments sans perdre l'harmonie.
Si vous voulez vraiment ressentir ces effets, pas question de laisser Mozart ou Schumann en fond sonore. Cela implique une certaine qualité d'écoute. De ne rien faire d'autre et de se concentrer au moins dix minutes sur la musique. Plutôt le soir. Ce serait plus efficace que le matin. Mais les effets peuvent durer plusieurs heures et même jusqu'au lendemain ! Cela a aussi été prouvé avec Saturday night fever :
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