Politique fiction. Les promesses de campagne et "La Zizanie"

Il y a des slogans qui sont indémodables. Benoist Apparu, porte-parole de la campagne d'Alain Juppé aux primaires des Républicains promettait le retour du plein-emploi.

Ce slogan en rappelle un autre. 1978. Louis de Funès en campagne électorale, c'est tout le sel du film La Zizanie de Claude Zidi, le réalisateur de L'aile ou la cuisse et des Ripoux. L'acteur incarne un industriel hypocrite qui pollue l'environnement pour vendre ses machines dépolluantes.

... et de voter pour moi !

Il est aussi le maire de la ville - aux méthodes expéditives avant les élections.

Son premier opposant : sa femme, incarnée par Annie Girardot, écologiste et baba cool, plutot conciliante après 20 ans de vie commune, mais qui -lorsque son mari envahit la maison et détruit sa serre pour assurer un contrat- se présente contre lui aux élections.

L'émergence de l'écologie dans le débat politique

Dans les années 70, le choc pétrolier et la fin des "30 gloireuses" amène une poussée du chomage et des idées écologistes. Le film reflète l'engagement de Louis de Funès. Quant au débat face à sa femme, il n'a rien à envier à ceux d'aujourd'hui.

C'est suffisamment rare pour le dire : Jean Pierre Mocky, le réalisateur du film satyrique La Grande Lessive, a gagné son procès contre le producteur car la justice a relevé 108 points communs entre le film et un scénario qu'il avait envoyé quelques années plus tôt à Louis de Funès. On ne sait pas s'il était l'auteur du fameux slogan qui 40 ans plus tard reste d'actualité.