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Polars d'été. "Une deux trois" de Dror Mishani

Cet été, Gilbert Chevalier propose de revenir sur les meilleurs romans noirs, policiers, et thrillers français de l’année.

Article rédigé par franceinfo, Gilbert Chevalier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Une, deux, trois" de Dror Mishani.  (Série noire GALLIMARD)

Dror Mishani a choisi une atmosphère étonnante : la bande originale du film Interstellar signé du compositeur star de musique de film Hans Zimmer pour accompagner la lecture de son roman Une deux trois édité par Série Noire de Gallimard. Ce sont  trois femmes Orna, Emilia et Ella. La première vient de  divorcer et vit seule avec son jeune fils. Vie difficile d'une mère attentionnée, un peu perdue qui essaie quand même de refaire sa vie, en l'occurence avec un avocat rencontré sur un site web et qui lui ment sans vergogne. Le destin d'Orna va basculer dans le tragique. La deuxième femme est une réfugiée lettone, auxiliaire de vie, fille solitaire, paumée, de plus en  plus mystique. Le fils de son précédent employeur – qui vient de mourir – veut l'aider à trouver du travail. Il s'appelle Guil comme l'avocat menteur d'Orna. Et cela va très mal se terminer également pour elle. On ne dira rien sur la troisième femme, Ella, pour ne pas gâcher le plaisir du lecteur. 

Élégance et douceur

Avec cette histoire Dror Michani nous emmène encore une fois au coeur d'une société israélienne on ne peut plus ordinaire, avec des vies de femmes malmenées par le monde. Dror Mishani avance avec beaucoup d'élégance de douceur. L'auteur nous offre avec beaucoup de finesse et d'empathie des portraits de femmes qui n'ont que rarement l'occasion de faire parler d'elles. Dror Mishani est apparu sur la scène du polar en 2014 en France avec Une disparition inquiétante, la premiere enquête de son flic Avraham Avraham. Depuis, il y en a eu deux autres. Avraham Avraham qu'il abandonne ici pour une intrigue plus psychologique. Mais il reste que tous ses romans se déroulent à Tel Aviv avec des gens ordinaires dans des immeubles sans relief, le tout sans préoccupations politiques ou géopolitiques affirmées. Dror Michani a la conviction qu'Israël est un pays comme les autres, avec donc des criminels ou des délinquants comme les autres.   

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