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Planète Géo. Le Danakil, terre ancestrale des Afars

Le Danakil, un désert de sel situé au nord-est de l'Ethiopie, une des régions où il fait le plus chaud sur terre ! Et pourtant, des hommes y vivent depuis des millénaires.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

C'est une région sublime et hostile à la fois, au décor lunaire, où la température atteint les cinquante degrés ! On ne s’aventure pas n’importe comment dans cette région de l'Ethiopie.

Frédéric Thérin, accompagné de la photographe Alessandra Meniconzi, nous racontent leur expérience dans le magazine Géo et notamment leur rencontre avec les Afars.

Les sites fascinants de Erta Ale et Dallol

L' Erta Ale est l'un des rares volcans au monde à offrir un lac de lave en perpétuelle fusion.

Sans cesse la pellicule se déchire laissant échapper un magma incandescent. (GEO ALESSANDRA MENICONZI)

Le cratère Dallol, lui, n'est que beauté empoisonnée : pas de lave mais des lacs d'acide !

          

Tableau hallucinant, avec cheminées de fée, lacs d'acide et geysers. (GEO ALESSANDRA MENICONZI)

Le Danakil est une région hostile, pourtant les Afars en ont fait leur terre ancestrale. Ces musulmans nomades survivent ici depuis des millénaires, grâce au sel. Au lac Karoum, se croisent les caravanes de centaines de dromadaires.

Les forçats du sel vivent dans des cabanes

Les ouvriers qui vont tailler les blocs de sel rentrent le soir dans leurs huttes où vivent leurs familles. Des puits ont été creusés, l’eau est récupérée à dos d’âne dans des bidons. Elle sert à se laver, certains en boivent mais il y a de plus en plus de bouteilles d’eau en plastique, ce qui crée d’ailleurs un problème de pollution sur place : les poubelles n’existent pas, ni les latrines.

Les Afars taillent les plaques géantes en amolés, des rectangles réguliers. (GEO   ALESSANDRA MENICONZI)

Les Afars rejoints par le modernisme

 Jusqu’ici, seuls circulaient les caravaniers Afars mais une route vient d’être construite et permet de gagner huit heures sur le tracé habituel. Les dromadaires n’ont plus que deux jours de trajet à effectuer, les plaquettes de sel sont ensuite chargées sur des camions. A terme, les dromadaires disparaîtront au profit des poids lourds.

Le sort des Afars pourrait changer avec l'ouverture prochaine de mines de potasse : d’énormes gisements ont été découverts dans la région, et trois grandes firmes internationales viennent de lancer des projets d’exploitation de ce minerai utilisé dans l’industrie des engrais. L’Afrique en a grand besoin pour se développer.

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