Photographes de guerre : Robert Capa, le premier.
Au moment où les reporters de guerre sont à l’honneur cette semaine à Bayeux, comme c’est le cas chaque année, le souvenir de Robert Capa s’impose tout naturellement. De ces heures passées sous le feu allemand, il n’est resté en réalité que 11 clichés tous réunis dans cet ouvrage. En effet, au moment du développement dans les laboratoires du magazine Life, une bonne centaine de photos ont été tirées trop rapidement et ont donc été perdues. Un mauvais coup du sort pour celui qui toute sa vie s’est voulu témoin de l’actualité. Il a 20 ans quand il fuit l’Allemagne nazie et s’installe à Paris. Et grâce à lui, et grâce à ce livre, c’est un siècle qui défile. Le front populaire, la guerre d’Espagne, les bombardements japonais de la Chine, avant la deuxième guerre mondiale, la naissance d’Israël et enfin, l’Indochine où il meurt le 25 mai 1954, victime d’une mine anti-personnel.
Pour expliquer la force de son regard, Robert Capa aimait dire : «les photos sont là, il suffit de les prendre». Mais lui, en plus, était un magicien. Un beau jour d’été en 1948, devant son objectif, Picasso saisit un parasol pour accompagner son amour Françoise Gilot. Dans cette photo il y a tout le bonheur du monde.
Robert Capa, la collection, édité par Phaïdon.
Pour plus de renseignements :
Editions Phaïdon
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