Fermeture des bars à 22 heures à Paris : la maire du 5e arrondissement comprend le "mécontentement" mais appelle les commerçants à "la responsabilité"
Florence Berthout ne met pas en cause le respect des règles sanitaires par les patrons de bars mais estime "que quand on prend un verre, il n’y a plus ni masques ni distanciation".
À Paris et dans dix autres grandes villes de France, les bars devront fermer leurs portes à 22 heures à partir du lundi 28 septembre pour lutter contre la reprise de l'épidémie de Covid-19. La maire du 5e arrondissement de la capitale, Florence Berthout, a appelé, sur franceinfo, les gérants de bars à faire preuve de "responsabilité". "Tous les indicateurs sont au rouge", a expliqué l'élue divers droite pour justifier les fermetures d'établissements.
Dans les bars, "on tombe le masque"
"On a des hospitalisations qui augmentent, une vitesse de circulation qui augmente et surtout des tests positifs qui augmentent également, indique Florence Berthout. J'ai une unité de dépistage à la mairie. La positivité a été doublée entre mai et aujourd'hui." La maire du 5e arrondissement dit "comprendre le mécontentement" des commerçants parisiens "mais en même temps, je fais appel aussi à l'esprit de responsabilité".
La réalité, c'est que les études montrent que les taux de contamination sont beaucoup plus élevés dans les lieux festifs, dont les bars.
Florence Berthout, maire du 5e arrondissement de Parisà franceinfo
Florence Berthout tient à préciser qu'elle ne met pas en cause la gestion des propriétaires de bars : "Ce n’est pas cela, mais c’est parce que l’on tombe le masque" quand on boit un verre. "Je ne suis pas là pour défendre la mesure, s'est justifiée la maire du 5e arrondissement. Mais imaginez si on disait 'les bars ferment purement et simplement'. Certes, c'est une mesure qui est un peu entre deux eaux. Mais la réalité, qui est perceptible quand on se promène dans les rues et qu'on voit des bars, c'est que quand on prend un verre, il n’y a plus ni masques ni distanciation."
Florence Berthout espère que la levée de ces nouvelles restrictions sera possible "d'ici une quinzaine de jours". En attendant, la priorité, selon elle, est "d’éviter les faillites en chaîne" des bars. "Pour cela, il faut que les aides annoncées par le gouvernement - exonérations de charges sociales, fond de solidarité, chômage partiel - arrivent très vite. Il ne suffit pas de les annoncer, il faut qu'elles arrivent très vite."
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