On s'y emploie. Pourquoi les entreprises discriminent
"On s'y emploie", c'est tous les dimanches un gros plan sur le monde du travail, avec une personnalité qui l'éclaire.
![](https://www.francetvinfo.fr/pictures/Xa1sKcbnIB1duXSXJuEM-LVuaEU/100x100/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
![La discrimination à l'embauche mise à jour par le "testing" (MAXPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/542TyiucE7IakaMon2pcrKjgJpg/0x224:4300x2643/432x243/2016/03/15/phpyrLByP_1.jpg)
Aujourd'hui on revient sur le "testing"
Méthode qui a mis en lumière cette semaine les discriminations à l'embauche et dont sont victimes les personnes avec un patronyme à consonance maghrébine.
Jean-Christophe Sciberras a piloté un groupe de dialogue sur les discriminations en entreprise qui a remis plusieurs travaux au gouvernement et qui est à l'origine de la campagne de testing.
Les résultats ont été dévoilés cette semaine. Il s'agissait d'envoyer à 40 entreprises plusieurs candidatures en tous points similaires, sauf le patronyme : certains étaient des noms et prénoms "hexagonaux", d'autres de consonance maghrébine.
Les candidatures à consonance "maghrébine" sont largement défavorisées sur le marché de l’emploi
Entre les deux, l’écart est en moyenne de 11 points, avec respectivement 36 % et 47 % de réponses favorables. Une inégalité de traitement valable pour les hommes comme pour les femmes, pour les managers comme pour les employés.
Pour Jean-Christophe Sciberras, les recruteurs imaginent que tel profil "va poser problème dans une équipe. Est-ce que le manager qui m'a passé une commande pour un recrutement, est-ce qu'il va le prendre ?"
"Il y a des préjugés culturels qui sont à l'oeuvre"
"Le recruteur essaie de rendre service, il essaie de trouver quelqu'un qui correspond au job, et il intègre ce qu'il croit être des présupposés. On a affaire à quelque chose d'assez diffus, assez mou. Mais les résultats sont là".
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