Cet article date de plus de sept ans.

On s'y emploie. Pourquoi les entreprises discriminent

"On s'y emploie", c'est tous les dimanches un gros plan sur le monde du travail, avec une personnalité qui l'éclaire.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
La discrimination à l'embauche mise à jour par le "testing" (MAXPPP)

Aujourd'hui on revient sur le "testing"

Méthode qui a mis en lumière cette semaine les discriminations à l'embauche et dont sont victimes les personnes avec un patronyme à consonance maghrébine.

Jean-Christophe Sciberras a piloté un groupe de dialogue sur les discriminations en entreprise qui a remis plusieurs travaux au gouvernement et qui est à l'origine de la campagne de testing. 
Les résultats ont été dévoilés cette semaine. Il s'agissait d'envoyer à 40 entreprises plusieurs candidatures en tous points similaires, sauf le patronyme : certains étaient des noms et prénoms "hexagonaux", d'autres de consonance maghrébine. 

Les candidatures à consonance "maghrébine" sont largement défavorisées sur le marché de l’emploi

Entre les deux, l’écart est en moyenne de 11 points, avec respectivement 36 % et 47 % de réponses favorables. Une inégalité de traitement valable pour les hommes comme pour les femmes, pour les managers comme pour les employés.

Pour Jean-Christophe Sciberras, les recruteurs imaginent que tel profil "va poser problème dans une équipe. Est-ce que le manager qui m'a passé une commande pour un recrutement, est-ce qu'il va le prendre ?"

"Il y a des préjugés culturels qui sont à l'oeuvre" 

"Le recruteur essaie de rendre service, il essaie de trouver quelqu'un qui correspond au job, et il intègre ce qu'il croit être des présupposés. On a affaire à quelque chose d'assez diffus, assez mou. Mais les résultats sont là".

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