Thomson traque les pirates
Les pirates n’ont qu’à bien se tenir ! De nouveaux systèmes anti-piratage pourraient être bientôt installés dans les salles de cinéma. En effet, on sait que de nombreux films sont copiés par des petits malins armés de caméscopes avant d’être mis en ligne sur les réseaux peer-to-peer.
Pour lutter contre ce phénomène, aux Etats-Unis, des inspecteurs surveillent les spectateurs dans le noir à l’aide de lunettes infra-rouges.
L’entreprise française Thomson a mis au point un système un peu plus sophistiqué de tatouage invisible. C’est ce que l’on appelle la technique du « watermarking ». Le principe consiste à dissimuler dans les images des informations invisibles à l’œil nu. Grâce à ce procédé, il est même possible retrouver dans quelle salle et quel jour l’enregistrement pirate a été réalisé. C’est un peu le principe de traçabilité appliqué au cinéma !
Un système équivalent a été développé par les japonais Mitsubishi et NHK. Mais ces dispositifs ne fonctionnent que dans les nouvelles salles de cinéma équipées d’un projecteur numérique.
Autre procédé encore expérimental : « l’anticamcording ». Lorsque quelqu’un copie un film dans une salle de cinéma avec un caméscope, cela fait apparaître de gros messages d’avertissement sur la vidéo la rendant ainsi inutilisable.
Pour les salles obscures traditionnelles et aussi pour les copies illicites de DVD, Thomson a mis au point un autre système baptisé « fingerprinting ». Là, pas de tatouage physique du film mais uniquement un système d’empreinte digitale comme sur les papiers d’identité. On commence par prendre l’empreinte digitale d’un film par ordinateur. Ensuite, tel un douanier ou un policier, un logiciel spécialisé est capable de reconnaître n’importe quel film « fiché ». Cela fonctionne même si l’image est déformée ou abîmée comme c’est souvent le cas des films qui circulent sur Internet.
Ces nouvelles armes anti-piratage se veulent dissuasives. Elles ne feront pas plaisir pirates. En tout cas jusque que ces derniers finissent, peut-être un jour, par trouver la parade…
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