Nouveau monde. Reconnaissance faciale : une technologie fascinante qui fait peur
La reconnaissance faciale par ordinateur progresse à pas de géant, mais elle suscite des craintes. État des lieux.
Comment ça marche ?
Les algorithmes de reconnaissance faciale analysent la taille et/ou la forme, ainsi que la position relative des yeux, du nez, des pommettes et de la mâchoire. Aujourd’hui, grâce à des caméras 3D, ils peuvent aussi reconnaître des visages en mouvement ou de profil.
A quoi ça sert ?
La reconnaissance faciale permet notamment d’identifier des suspects sur des images de surveillance. C’est également une technologie biométrique pour ouvrir une session d’ordinateur (Microsoft Hello) ou valider des transactions financières (paiement par selfie pour Mastercard).
Il y a aussi des applications insolites. A Pékin, en Chine, une célèbre chaîne de restauration rapide (KFC) a mis en place un système d’identification faciale dans le but de proposer des menus adaptés à l’âge et l’humeur des clients. Exemple : croustillants de poulet et soda pour un homme de 20 ans, porridge et du lait de soja pour une femme de 50 ans. D’après une journaliste du Guardian qui l’a testée, la reconnaissance faciale en elle-même fonctionne très bien.
Autre application, l’entreprise "Clear Channel" utilise la reco faciale pour analyser les émotions suscitées par la publicité : des personnes regardent des contenus publicitaires, devant leur webcam et l’outil détecte et analyse en temps réel les différentes émotions suscitées qui s’expriment, à travers un rictus ou une grimace.
Faut-il s'en méfier ?
La reconnaissance faciale est donc un procédé très pratique mais qui peut s’avérer très intrusif. Aux Etats-Unis, Facebook est poursuivi en justice pour son système de reconnaissance faciale sur les photos. En France, la Cnil précise qu’il faut être "vigilant face au caractère intrusif des technologies de reconnaissance faciale". D’ailleurs, un projet de loi pour mieux encadrer la reconnaissance faciale est actuellement à l’étude.
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