Nouveau monde. Lubrizol : l’État confirme le déploiement du système d’alerte "Cell Broadcast" d’ici deux ans
Ce système, ressemblant au SMS, existe depuis longtemps et est utilisé dans de nombreux pays... mais pas en France.
En déplacement à Rouen, un an après la catastrophe de Lubrizol, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin jeudi 24 septembre a déclaré qu’un nouveau système d’alerte, mieux adapté que les traditionnelles sirènes, sera développé en France d’ici juin 2022.
Le "Cell Broadcast" (en français : diffusion cellulaire) est une technologie ancienne, qui existe depuis 20 ans. La toute première démonstration a été faite en France en 1997. Pourtant, notre pays ne l’a jamais utilisée, alors qu’elle est en service aux États-Unis, au Canada, au Japon, au Pays Bas, en Italie, en Espagne, en Finlande ou encore en Corée du Sud.
Un message sur les téléphones mobiles
Ce système permet d’envoyer des messages ressemblant à des SMS sur les téléphones mobiles de toutes les personnes se trouvant dans une zone en particulier autour d’une antenne télécom (cellule). Cela permet prévenir les habitants en cas d’alertes climatiques comme une tornade ou un tsunami, environnementales telle qu'une rupture de barrage ou une pollution, et même pour les alertes d’enlèvements de personnes (Amber Alert aux États-Unis).Le système présente de nombreux avantages. Pas besoin de connaître les numéros des destinataires puisque les messages sont envoyés à tous les appareils connectés, quels qu’ils soient, neufs ou anciens, et quels que soient les opérateurs, y compris pour les abonnés étrangers de passage dans une région.
Une technologie coûteuse
Cependant, le Cell Broadcast a des mises à jour d’infrastructures assez lourdes, à la fois du côté des opérateurs et du côté des services de l’État. Une première tentative de déploiement a eu lieu en 2012 mais le projet n’a pas abouti. À la place, la France avait préféré développer, en 2016, après les attentats de Paris, la fameuse application mobile SAIP. Celle-ci s’est révélée malheureusement inefficace après avoir connu plusieurs ratés. Elle a été arrêtée en 2018.
L’annonce du gouvernement jeudi est en fait une confirmation puisqu’une directive européenne de 2018 oblige les États à mettre en œuvre la diffusion cellulaire dans les États membres d’ici à 2022.
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