Nouveau monde. "Fake porn" : des stars victimes de détournements pornographiques par intelligence artificielle
Un logiciel diffusé sur le Net permet d’intégrer virtuellement des visages connus dans des vidéos pornographiques.
Scarlett Johansson, Maisie Williams, Taylor Swift, Gal Gadot… Ne vous laissez pas abuser si vous tombez par hasard sur des vidéos un peu “olé olé” de ces jeunes actrices. C'est du "fake porn" (porno factice) ! Amusant pour les internautes mais tragique pour les intéressées, ce phénomène, qui n'existait jusqu'à présent qu'avec des images fixes, est rendu possible par un logiciel accessible à tous.
"Apprentissage profond" et "face swapping"
Techniquement, on appelle ça du "face swapping" (échange de visage). Une pratique jusque-là réservée à l’industrie du cinéma avec des équipements très sophistiqués (c’est ainsi que l’acteur Paul Walker avait été intégré dans le film Fast and Furious 7 après sa mort). Un programmeur informatique américain a mis au point FakeApp, un logiciel très simple d’utilisation, qui fait appel à de l’intelligence artificielle, et qui permet de "prendre" le visage de quelqu’un puis de le coller sur le corps de quelqu’un d’autre dans une vidéo. Il suffit pour cela d’un ordinateur puissant et d'un temps d'apprentissage à partir des milliers de photos et de vidéos des acteurs et actrices disponibles librement sur le Web.
Du "face wapping" aux "fake news"
Récemment, des chercheurs de l’université de Washington ont réussi à échanger un discours de Barack Obama dans une vidéo grâce à un logiciel qui adapte les mouvements de lèvres à n’importe quel enregistrement audio. Si ces outils deviennent accessibles à tous, on imagine les conséquences dévastatrices en matière de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.
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