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Nouveau monde. Des employés d’Amazon écoutent parfois ce que l’on dit à Alexa

La presse américaine révèle que des employés d’Amazon écoutent parfois ce que disent les utilisateurs dans le but d’améliorer la reconnaissance vocale.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le dernier assistant vocal Alexa d'Amazon présenté au CES de Las Vegas (Nevada), le 11 janvier 2019. (ROBERT LEVER / AFP)

"Alexa, met une chanson de Taylor Swift." Lorsque l’on s’adresse à l’intelligence artificielle Alexa d’Amazon, celle-ci ne comprend pas toujours ce qu’on lui dit. Pour améliorer le système, des employés d’Amazon sont donc amenés à prêter une oreille attentive aux requêtes prononcées par les utilisateurs. Selon une enquête de Bloomberg, des employés humains – situés aux États-Unis, en Inde, en Roumanie ou au Costa Rica – analysent quotidiennement des enregistrements provenant des assistants vocaux.

Tous types de conversations

Voilà qui n’est pas sans poser certaines questions en matière de vie privée. Selon Bloomberg, les employés d’Amazon seraient déjà tombés sur des conversations intimes, des gens qui chantent sous leur douche, des enfants qui crient ou encore, une fois, sur ce qui pourrait ressembler à une agression sexuelle. En principe, ces enregistrements sont anonymisés mais, selon l’enquête de Bloomberg, certains employés passeraient outre les consignes et se débrouilleraient pour récupérer des éléments permettant d’identifier les utilisateurs concernés.

Faut-il s’inquiéter ? Pas forcément. D’abord, Amazon explique dans un communiqué que seul un faible pourcentage d’enregistrements sonores sont analysés. En outre, il s’agit bien des phrases prononcées après le mot d’éveil "Alexa" et pas d’un espionnage intempestif. Enfin, chaque utilisateur peut s’opposer à la récupération d’extraits sonores le concernant : il suffit de ne pas activer l’option concernant l’amélioration du système dans les paramètres de confidentialité de l’application Alexa. A noter, que ce genre de pratique serait également en vigueur pour les autres assistants vocaux Google Home, Apple Siri ou Microsoft Cortana.

L’intelligence artificielle a besoin de l’intelligence humaine pour s’améliorer en permanence.

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