MegaUpload : "Nous ne sommes pas un site illégal"
« Nous ne sommes pas
un site pirate ». Déclaration hier soir sur France Info d’Emmanuel Gadaix,
responsable de la division mobile du site MegaUpload/MegaVideo.
Le monde à l'envers
Le torchon brûle entre, d'un côté, cette plateforme basée à
Hong Kong spécialisée dans le stockage et la diffusion de vidéo en streaming
et, de l'autre, la major du disque Universal. Motif : Universal a fait retirer
de Youtube un clip vidéo à la gloire de Mégaupload dans lequel apparaissent des
artistes tels que Will.i.am ou Alicia Keys. Du coup, c'est le monde à l'envers
: le site Mégaupload - considéré comme "pirate" - annonce son
intention d'attaquer en justice la major Universal.
4% du trafic mondial
En quelques années, Megaupload/Megavideo s'est bâti une
solide notoriété auprès de millions d'internautes. La jeune entreprise
revendique 1 milliard d'utilisateurs et 4% du trafic mondial de données. Mais
Megaupload sent le souffre. Indirectement, elle permet aux internautes de partager
des millions de contenus piratés. Il y a même des abonnements payants pour
accéder à ces contenus.
Pour autant, en tant que simple prestataire technique, la
compagnie se déclare en parfaite conformité avec la loi et elle n'a d'ailleurs jamais
fait l'objet de poursuites judiciaires. Elle cherche aujourd'hui se faire une respectabilité
afin de développer une activité d'édition musicale légale.
Face à cela, en faisant retirer le fameux clip vidéo, Universal
donne l'image d'une vieille major acculée, prête à user de tous les stratagèmes
pour tenter de se raccrocher aux branches.
Il faut dire que tout cela intervient sur fond d'"opération
mains propres" aux Etats-Unis avec le projet de loi SOPA (Stop Online
Piracy Act) contre toute forme de piraterie en ligne.
Une histoire de mutation technologique
Vue avec un peu de recul, cette affaire est en réalité le
énième épisode d’une histoire qui n’en finit pas depuis 12 ans : celle du
numérique et de la transformation du marché de la musique et du cinéma où chacun
peine encore à trouve sa place.
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