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Les robots ont pris le pouvoir sur le Web

Tremblez pauvres mortels, les robots ont pris le pouvoir ! En tout cas, sur la toile. Il y a désormais plus de robots-surfeurs que d’internautes en chair et os sur Internet.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (© SipaPress)

Il faut se faire à l’idée, les humains sont désormais minoritaires sur le Web. Selon la société américaine spécialisée Incapsula, les robots représenteraient en effet 56% du trafic Internet. 

On les appelle les « bots ». Ce ne sont pas des robots style R2D2, juste des logiciels qui, comme des poissons dans l’eau, arpentent les méandres du Web 24/24. Que font-ils ? Ils visitent des sites, cliquent sur des liens ou des vidéos, explorent en profondeur les pages pour extraire des données. Ce n’est pas illégal. D’ailleurs, on trouve en libre accès des logiciels-robots à télécharger. Cela permet, par exemple, de faire des affaires sur les sites d’enchères en cliquant automatiquement à la dernière minute avec le meilleur prix. Les robots du Web sont plus rapides. Ils sont « dans le Web ». Citons également les moteurs de recherche qui sont aussi des robots arpentant le réseau en permanence pour indexer les contenus. Sans oublier les robots de sécurité qui traquent les vulnérabilités des sites Web.

Bons et mauvais robots

Le problème, c’est qu’il n’y a pas que de « bons » robots. Il y en aussi de mauvais.

Des robots malveillants, par exemple, qui mènent des attaques informatiques en lançant des millions de connexions simultanées. C’est la fameuse attaque par déni de service. Les robots qui peuvent fausser les sondages en ligne. Les robots spammeurs, eux, se chargent de vous bombarder d’emails. Ces robots malveillants représenteraient 20% du trafic mondial, en hausse par rapport à l’an dernier. Ce n’est pas tout. Il y a les faux profils sur les réseaux sociaux, les « social bots ». Ainsi, des millions de comptes Facebook ou Tweeter sont faux. On peut en acheter. Idem sur les sites de rencontres, cela sert à animer la communauté.

Comment se protéger ?

Face à cela, que faire ? Le pauvre humain est un peu démuni. Pour se protéger les sites utilisent le système Captcha, qui oblige  à retaper des chiffres ou des lettres déformés. En principe, seul un être humain peut faire cela. Mais bientôt, les captchas seront inefficaces. Il faut trouver d’autres parades comme, par exemple, celle mise au point par Google , le Recaptcha, un système très simple avec juste une case à cocher, c’est votre comportement qui est analysé, votre vitesse de clic, pour être sûr que vous êtes bien un humain.

La guerre homme-robot a donc commencé. Cela dit, n’oublions pas que derrière tous ces robots, il y a des hommes.

NOUVEAU MONDE 22.12.2014 22/12 LES ROBOTS DU WEB
 

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