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Les abonnés de Free privés de Youtube

Que se passe-t-il entre Free et Youtube ? Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, les abonnés de l'opérateur français ont le plus grand mal à regarder des vidéos sur le célèbre site américain.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Chaque
jour aux heures de pointe, c'est-à-dire le soir à partir de 18h, c'est la même chose : les vidéos de Youtube mettent
un temps fou à démarrer puis elles s'affichent de manière
saccadée jusqu'à devenir impossible à regarder. Grosse frustration des
utilisateurs.

Des raisons techniques et
commerciales

La vidéo c'est ce qui prend le plus de place sur Internet et
les contenus de Youtube occuperaient à eux seuls 95% du trafic des fournisseurs
d'accès. Du coup, pour éviter l'engorgement, le site américain propose aux
opérateurs d'utiliser ce que l'on appelle des serveurs de cache sur lesquels les
vidéos les plus demandées sont dupliquées. Ce sont des sortes de réémetteurs censés
éviter l'engorgement. Mais cette initiative ne satisfait pas les fournisseurs d'accès
français et notamment Free qui refuse que Google installe ses fameux serveurs
dans les centraux ADSL. Derrière, évidemment, il y a aussi des histoires de
gros sous.

C'est ainsi que le soir, lorsque tout le monde se connecte
en même temps, les abonnés de Free ne bénéficient pas de ses serveurs de
délestage et ils tentent vainement d'accéder aux vidéos de Youtube par les
voies habituelles qui sont surchargées.

Neutralité du Net

Interrogé sur ce problème, Xavier Niel s'est contenté de
botter en touche en conseillant ironiquement aux internautes de se rabattre sur
le service français concurrent de Youtube, Daily Motion.

Difficile de se contenter de cette réponse. On est en plein
dans ce que l'on appelle une atteinte à la neutralité d'Internet. C'est un peu
comme si l'on était abonné à un bouquet de télévision et qu'il manquait la plus
grosse chaîne.

Des négociations confidentielles sont en cours entre les
différents protagonistes. Un véritable bras de fer et une guerre d'usure, en
fait, entre Google et Free. En attendant, ce sont les abonnés de Free qui se
retrouvent pris en otages. 

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