Le créateur supposé du bitcoin révèle son identité
"Je suis Nakamoto"
Il s’appelle Craig Wright. Et si son nom ne vous dit rien, c’est normal, car ce monsieur est inconnu du grand public. Il s’agit d’un entrepreneur australien, installé à Sydney. Il a donc choisi de révéler son identité à quelques médias anglo-saxons (BBC, The Economist et GQ). Jusqu’à présent, la création du bitcoin était attribuée à un mystérieux Satoshi Nakamoto. Craig Wright a confirmé à un journaliste de la BBC que Nakamoto c’était lui.
Preuves à l’appui
Il le dit et il le prouve. Craig Wright a fourni des éléments informatiques, consédérés comme convaincaints par certains experts, ne pouvant appartenir qu’au créateur de bitcoin, notamment, des éléments liés à la toute première transaction en bitcoin (explications sur son blog). L’homme est un « gros cerveau ». Informaticien, juriste et économiste, il est décrit comme "très mystérieux" mais "ultra intelligent", selon des propos rapportés par l’AFP. Son nom était déjà apparu dans les recherches concernant la paternité du Bitcoin. Le pseudonyme de Nakamoto aurait été choisi en référence à un philosophe japonais du 17e siècle, un peu rebelle qui défendait le libre échange (en 2014, Newsweek avait cru identifier le « vrai » Satoshi Nakamoto en dénichant un japonais portant ce nom mais qui, en réalité, n’avait rien à voir et qui avait du prouver sa bonne foi). Aujourd’hui, Craig Wright, le « vrai inventeur » - si c'est bien lui - déclare qu’il ne veut « ni gloire, ni argent » mais juste « qu’on le laisse tranquille » lui et sa famille.
Du Bitcoin au blockchain
Qu’est-ce que cela va changer pour le Bitcoin ? A priori, pas grand-chose. Le Bitcoin vit sa vie de son côté depuis 15 ans. Rappelons qu’il s’agit d’une crypto-monnaie, c'est-à-dire une monnaie virtuelle basée sur un algorithme de chiffrement en open source, sans autorité centrale, inventée en 2009. Le Bitcoin est un peu l’argent liquide d’Internet qui permet d’acheter toutes sortes de choses tels que des logiciels, des vêtements mais aussi de la drogue ou des armes, sans laisser de traces et sans passer par un organisme financier officiel. L’usage du Bitcoin n’a pas vraiment percé auprès du grand public mais le concept qui sous-tend le système (« blockchain ») intéresse de plus en plus les banques et les entreprises technologiques financières (Fintech).
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