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Internet dans le métro, pas si simple

La RATP s'apprête à lancer un appel d'offres auprès des opérateurs pour équiper les souterrains avec des antennes 3G.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

Aujourd'hui, dans le métro, le téléphone mobile passe très
bien pour ce qui est des appels et des SMS. Mais dès que l'on tente de surfer
sur Internet on se retrouve à l'âge de pierre avec, au mieux, une connexion en Edge.
Dur dur pour les 6 à 7 millions de voyageurs qui empruntent chaque jour le
métro et le RER surtout quand on sait qu'1 sur 2, parmi eux, possède un
smartphone. La RATP veut donc déployer une infrastructure 3G comme cela
avait été fait il y a 10 ans avec la 2G.

Cependant, ce qui ressemble à une bonne nouvelle sur le
principe risque en réalité de se révéler un sacré casse-tête dans la réalité.

En effet, cette fois, contrairement à ce qui s'était passé
il y a 10 ans, la régie des transports parisiens veut sa part du gâteau. Plutôt
que d'aider les 3 grands acteurs (et bientôt 4) à déployer chacun leurs
antennes 3G, elles souhaite offrir l'exclusivité à un seul d'entre eux et
passer un accord commercial avec lui afin de percevoir une dîme sur les
bénéficess.

Un scénario problématique

Des problèmes juridiques, d'abord, soulevés par l'octroi
d'une exclusivité sur un domaine public comme celui du métro (même si ce
domaine est géré par l'entreprise SNCF).

Des problèmes de concurrence, ensuite. Car les opérateurs
qui ne seront pas choisis feront tout pour faire capoter le projet à coup de
recours en justice ce qui risque de ralentir le déploiement de la 3G dans le
métro.

Enfin, des problèmes techniques. Car s'il y a un seul
opérateur, il devra seul absorber les demandes de connexions de la totalité des
usagers. En plus, il faut que ce soit transparent et sans surcoût pour les
clients des autres opérateurs.

Pourquoi pas du Wifi ? 

Au final et alors que les opérateurs se plaignent d'une
saturation de leurs réseaux 3G, on se demande s'il ne serait pas plus simple
d'équiper dans le métro du Wifi. Et tant qu'on y est, pourquoi pas du Wifi gratuit
ce qui ferait évidemment le bonheur des usagers.

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