Mômes trotteurs. A la rencontre des pompiers de l'aéroport Charles-de-Gaulle
Norah et Tom, 9 ans, et Clarence, 11 ans, ont suivi les pompiers aéronautiques de l'aéroport Charles-de-Gaulle pendant une demi journée. Ils ont visité l'une de leurs deux casernes et testé un exercice d'entraînement dans un avion.
"Regardez les avions ! Celui qui est sur la piste va décoller pour les Etats-Unis. Le A380 y va aussi. Est-ce que vous savez combien il y en a tous les jours ?" demande Vincent Robert, chef des pompiers aéronautiques de l'aéroport Charles-de-Gaulle. "Six millions ?", tente Clarence, 11 ans. "23 ?" lance Tom, 9 ans. "Il va y avoir 600 avions sur l'aéroport aujourd'hui, leur répond le pompier. Et on aura environ 200 000 passagers."
Norah, Tom et Clarence on suivi toute une journée les pompiers de l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle, avec franceinfo. Et voilà les "Mômes trotteurs" qui pénètrent dans l'une des deux casernes.
"On est là pour sauver des passagers s'il y a des problèmes à bord des avions, si un avion brûle", explique un pompier. "Et c'est déjà arrivé sur cet aéroport ?" demande Clarence. "Oui, cela s'est déjà produit, même si c'est rare. Le dernier en date, c'est le Concorde, malheureusement." "Je n'ai jamais vu un camion de pompiers aussi gros ! C'est impressionnant, les pneus font presque la taille de mon frère" s'étonne Norah, 9 ans.
Dans les deux casernes de l'aéroport, 126 pompiers aéronautiques sont en alerte permanente. En cas de problème, le délai d'intervention est de moins de trois minutes. Ils disposent d'énormes camions capables d'atteindre 80 Km/h en moins de 10 secondes et peuvent propager 6 000 litres d'eau à la minute, à 90 mètres. Ils contiennent 12 000 litres d'eau.
"Est-ce que vous sauvez d'autres choses que les avions ?" interroge Tom. "Les avions c'est notre priorité, mais c'est bien les gens qui sont à bord que l'on veut sauver, c'est pas les avions. Et on intervient aussi avec d'autres véhicules plus petits." "Et y a combien de pompiers qui vont sauver des gens?" "Par jour de garde, nous sommes 22." "C'est beaucoup !" réagit Tom. "A Paris Charles-de-Gaulle, on a des pistes au nord et au sud de l'aéroport."
La suite du programme a de quoi scotcher nos "Mômes trotteurs". "Maintenant les enfants, on va aller s'entraîner, en conditions presque réelles, avec nos camions, sur un vrai avion. Et vous allez voir comment on procède pour s'entraîner sur un feu d'avion."
Tom décrit l'exercice. "Il n'y a personne dans l'avion et on fait comme s'il y avait quelqu'un qui a un malaise ou comme s'il y avait le feu. Alors les pompiers mettent de l'eau, ça rentre par un trou, je crois, et ça mouille le feu." Affûtés, les "Mômes trotteurs" tirent le tuyau à l'intérieur de l'avion jusqu'au cockpit, où il y a "des milliers de boutons. Est-ce que c'est comme une voiture ?"
Puis, à bord cette fois-ci d'un "beau camion", où il y a aussi "beaucoup de boutons", les kids participent à un autre exercice d'extinction de feu.
"On a une avancée beaucoup plus importante qu'avec les autres camions, détaille un pompier. On a un bras qui peut se déplacer et qui peut aller sur des positions beaucoup plus basses dans l'avion. Et on envoie de l'émulseur, qui fait de la mousse en tapant beaucoup plus précisément sur les parties de l'avion."
"C'est un tuyau qui fait ça ?" réagit Norah. "C'est une pointe métallique appelée piercing toon. Vous allez voir ce qui sort du petit cylindre. Cette pointe-là nous permet de pénétrer dans le fuselage de l'avion pour pouvoir faire une extinction complète et pour éviter de faire rentrer du personnel quand l'appareil est totalement en feu. Cela évite de créer des accidents."
Pour s'entraîner, les pompiers ont aussi un simulateur.
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