Les mutuelles étudiantes
Il existe deux mutuelles étudiantes : une nationale (LMDE) et le réseau EmeVia avec ses mutuelles régionales. Elles gèrent la sécurité sociale des étudiants, par une délégation de service public, et des complémentaires santé plus classiques.
Pour la sécurité sociale, elles couvrent les trois quarts des étudiants, soit 1.750.000 de jeunes, le quart restant étant couvert par le régime de leurs parents ou par celui de leur employeur, s'ils travaillent.
Des mécontents
Une enquête de Que Choisir révèle que de nombreux étudiants sont mécontents du système de remboursement de leurs frais de santé. Un tiers des étudiants attend plus de trois mois sa carte vitale et jusqu'à 93 % des appels reçus sont non traités.
La mise en concurrence de plusieurs organismes privés pour gérer un service public est également une source de complexité pour les étudiants (un sondage montre que seuls 39 % d'entre eux comprennent bien ce système) et notamment les frais de gestion élevés (13,7 % des remboursements, trois fois plus que l'Assurance maladie).
Rapatrier ces jeunes dans le système de sécurité sociale permettrait de faire 69 millions € d'économies selon la Cour des comptes.
Une remise à plat
Revenir à un système de monopole par une seule mutuelle étudiante est une fausse-bonne idée par excellence : une réforme qui s'arrêterait au milieu du gué ne réglerait pas la trop grande complexité du système, n'offrirait aucune garantie de qualité de service, et resterait trop coûteux.
L'UFC Que Choisir prône donc une remise à plat complète du système. Avec la FAGE, ils lancent une pétition en ligne, ouverte aux étudiants et à l'ensemble des usagers, pour demander le retour des étudiants dans le droit commun, avec une gestion par le régime général de la sécu des étudiants, comme dans tous les autres pays.
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