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Les bienfaits des jardins thérapeutiques

Certains centres de soins utilisent les jardins comme accompagnement thérapeutique. De nombreuses études scientifiques l’ont confirmé, la simple vision des végétaux ravive l’énergie positive et permet de contrer les effets du stress.
Article rédigé par franceinfo
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  (© Médicis)

Les jardins thérapeutiques procurent du bien-être et on en trouve de plus en plus dans les maisons de retraite, les écoles, les centres de loisirs mais aussi dans les établissements psychiatriques pour adultes et  adolescents.

 

En plantant un potager dans le parc de la Pitié –Salpetrière à Paris en 1997, Anne Ribes, infirmière devenue paysagiste a montré que les enfants autistes s’ouvraient à la communication au contact de la nature. Depuis, son association Belles plantes anime de nombreux jardins dans les hôpitaux.

Le fonctionnement d’un jardin thérapeutique

On fait  jouer les cinq sens des patients et des résidents. Le simple contact avec la terre, les senteurs des fleurs, des plantes aromatiques, le chant des oiseaux font que l’on se sent vraiment bien. L’association du toucher et de l’odorat, le plaisir de goûter, de cueillir, sont autant de gestes qui permettent à chacun de renouer avec la nature.

 

Le jardin thérapeutique  est un  lieu où la biodiversité retrouve sa place et cela permet aux malades de ne pas se sentir coupés du monde mais d’être en lien avec la nature et les autres.

Un apport positif

Ces ateliers peuvent enrichir la relation entre patients et soignants.

Ils permettent de développer l’entraide, le sens de l’organisation pour répartir les rôles mais également le respect car on apprend également à ne pas marcher sur les plates-bandes d’autrui. Le jardin est aussi un espace qui permet de se réapproprier des règles de vie en commun.

 

Le jardin favorise le contact, le partage, on y échange des conseils, des astuces. Les jardins font progresser dans l’estime de soi et la relation à l’autre. Les parterres qui fleurissent dans les centres de loisirs et les écoles enseignent des valeurs essentielles aux petits citadins : patience, respect de l’environnement, sens de la responsabilité.

Des effets sur la santé des malades

Jardiner permet aussi aux personnes souffrant de handicaps moteurs de mobiliser leur corps de manière créatrice, car s’occuper d’un jardin, c’est aussi physique. Manier la tondeuse, le plantoir ou le sécateur, permet de pratiquer un minimum d’activité physique, indispensable pour entretenir sa forme.

 

Les exercices variés augmentent la souplesse et la force et  améliorent coordination et équilibre. On obtient sur la durée une diminution de l’angoisse, et de consommation d’anxiolytiques. On a constaté également des effets sur les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer.

A lire :

Ces jardins qui nous aident , de Jean luc Chavanis, au Courrier du livre

Quand jardiner soigne , de Denis Richard, aux éditions Delachaux

 

Toucher la terre , d’Anne Ribes, aux éditions Médicis

 

A voir :

Le jardin "Art, mémoire et vie"  du docteur Thérèse Jonveaux, du Centre Paul Spillmann de Nancy

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