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Comment ne pas rater sa première année d'université ?

Quelque 230.000 bacheliers quittent le cocon rassurant du lycée pour le grand bain de l'université. Un plongeon qui peut s'avérer un peu délicat, surtout si l'on n'est pas préparé. Cécile Peltier, journaliste à l'Etudiant donne quelques conseils pour apprendre au plus vite le "métier d'étudiant".
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Le premier piège c'est la souplesse. Par rapport au lycée, à l'université l'encadrement est réduit. Il y a moins
d'heures de cours et la plupart ne sont pas obligatoires. Autre différence
et, elle est de taille, le nombre beaucoup moins important de
notes. Inutile donc de compter sur les contrôles continus pour travailler.
Charlotte, étudiante en Master d'informatique à Paris-Dauphine avertit : "Dans certaines matières, tu n'as qu'un partiel à la fin du semestre, et
si tu n'as pas bossé avant tu es mal !
Autant dire, qu'il va
falloir apprendre à être autonome et à se faire confiance. Actuellement, le
taux de passage de la première à la deuxième année de Licence est de 42%.

Cécile Peltier journaliste à l'Etudiant insiste aussi sur la nécessité de s'approprier les lieux. Aller à la cafétéria, au resto U, à la bibliothèque, au
centre d'information et d'orientation. Et lorsqu'elle existe, il faut profiter
de la semaine d'intégration.

Il est aussi important de rencontrer du monde. Si la fac
semble de prime abord un peu impersonnelle, pas de panique, la majorité des
étudiants est dans ce cas. Avec un minimum d'efforts, on peut rapidement
sympathiser avec son voisin de TD. La fac regorge d'associations ou de
syndicats qui sont aussi un excellent moyen de tisser des liens. Enfin, il faut
profiter de son temps libre pour s'inscrire à des activités culturelles ou
sportives.

Université et méthodes de travail

Après l'aspect social, il faut se mettre au travail et aller en cours même s'il est possible de récupérer les notes très complètes de la
copine Charlotte. Assister au cours, ça permet déjà d'assimiler l'essentiel de
l'information et aussi d'évaluer les attentes du prof, et son niveau
d'exigence. C'est lui qui fait passer l'examen.

Il faut travailler tous les
jours et ne pas attendre la veille du partiel pour découvrir les polycopiés des
cours. Même avec une excellente mémoire, le risque d'arriver épuisé à l'examen
et sans aucun recul sur le sujet peu être problématique. Chacun a sa méthode :
le surlignage du cours, les fiches. Ce que les enseignants conseillent c'est "au minimum, de relire ses notes le soir pour être sûr d'avoir tout bien
compris et surtout de ne pas hésiter pas à poser des questions aux profs. Ils
sont là pour ça"
. Dans les matières scientifiques, vous pouvez aussi
refaire les exercices de TD.

Enfin, il faut essayer d'aller plus loin. Il ne suffit plus
de restituer des connaissances apprises par cœur mais d'avoir une démarche plus
analytique, voire critique. Pour cela, il faut lire les ouvrages de la
bibliographie, se constituer une liste des sites Internet de référence et s'intéresser
à l'actualité de la discipline étudiée.

Suivi universitaire d'un étudiant

Si l'étudiant perd pied, un tuteur peut le suivre. Depuis le
plan "Réussite en licence" de 2008, toutes les universités ou
presque ont mis en place des séances de tutorat. Les étudiants qui les dispensent
sont là pour aider à acquérir la méthodologie.

Certaines facs vont encore plus loin avec des profs
référents comme à Nantes, des bilans de rentrée à Paris-8, ou encore un plan
anti-découragement à Nanterre. Les universités s'organisent donc pour
éviter les décrochages.

A l'approche des partiels, le travail régulier doit éviter les nuits blanches mais il est quand même impossible
d'échapper totalement au coup de collier au dernier moment. Encore une fois,
pour éviter de perdre du temps, il faut s'organiser en élaborant des plannings réalistes
et s'y tenir. Pour réviser au calme : la bibliothèque universitaire reste
une bonne option, au même titre que le travail en groupe est stimulant.

Etudes et petits boulots

Pour combiner études et boulots d'étudiants, il faut essayer
de ne pas dépasser 15 heures de travail par semaine, au-delà le risque de
mettre ses études en péril est grand. Opter pour un travail proche de la fac ou
à la maison, dans un secteur en rapport avec les études suivies. Le
baby-sitting ou le pionnicat permettent de réviser.

Réorientation universitaire

S'il s'avère que la voie empruntée n'est pas satisfaisante,
les universités sont de plus en plus nombreuses à proposer des dispositifs
spécifiques ou des passerelles permettant de se réorienter dès le mois
d'octobre ou à la fin du premier semestre. C'est le cas en Droit notamment, où
on peut basculer en A.E.S (Administration et Gestion des Entreprises), en sociologie,
en Histoire ou en Sciences éco. Il est possible de se renseigner dès la rentrée
auprès de votre U.F.R (Unité de Formation et de Recherche) ou de votre S.C.U.I.O
(Service Commun Universitaire d'Information et d'Orientation). 

Il est possible dès la première année de faire des stages, excellent
moyen d'enrichir le C.V ou de préciser son projet professionnel. Il faut garder à l'esprit que contrairement à une école où
le sentier est plus balisé, à l'université c'est en partie à l'étudiant de
construire son parcours. De s'impliquer, d'être curieux, de faire des stages,
de choisir avec précaution ses options.

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