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Ceux qui croient à la fin du monde

Vient-on de fêter notre dernier réveillon du jour de l'an ? Des milliers d'individus à travers le monde vivent avec cette crainte d'une apocalypse qui devrait frapper le 21 décembre 2012. Plus on est déprimé, plus on serait prêt à y croire.
Article rédigé par franceinfo
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Le 21 décembre 2012, Nibiru, une planète déjà connue des Sumériens est censée s'aligner avec les autres planètes du système solaire et entraîner une série de catastrophes naturelles exterminant presque toute l'humanité. Il y a ceux qui y croient dur comme fer -et ils semblent nombreux-, il y a ceux qui en rient et, puis tous les autres qui restent incrédules. Ce qui est sûr c'est que ces sombres prophéties ne laissent personne tout à fait indifférent, explique Anne-Laure Gannac, rédactrice en chef adjointe à Psychologies Magazine .

Ce n'est pas la première fois que la fin du monde est annoncée et jusqu'à présent, il faut croire qu'elle a raté son coup. Mais cela reste malgré tout un sujet qui fascine et qui fournit une sorte de shoot d'adrénaline juste avant de retrouver un état de tranquillité rassurante.

Une théorie revient souvent sur Internet pour expliquer que cet événement ne soit pas relayé par les pouvoirs en place, c'est la théorie du complot : "On ne nous dit pas tout !"

Il y a chez l'individu une forte tendance à projeter son état intérieur sur le monde extérieur. Freud l'a d'ailleurs théorisé : lorsque quelqu'un a vécu un deuil douloureux, perte d'un proche ou bien d'un emploi, d'un idéal, sa sensation d'un effondrement intérieur va parfois se traduire par une vision d'un monde en effondrement. Autrement dit, quand on traverse un état de déprime, on serait davantage enclin à imaginer le pire pour le monde et pour tous les autres. Et on peut tout à fait envisager que ce qui vaut à l'échelle de l'individu vaut à celle d'une société. Quand une société traverse une période de bouleversement, de crise, d'incertitude, elle aura tendance à projeter son malaise sur le monde entier, notamment en laissant surgir des théories de fin du monde.

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