Cet article date de plus de six ans.

Mazarine Pingeot : "Il n'y a pas d'erreurs à proprement parler dans la vie, il y a des étapes"

L'écrivaine Mazarine Pingeot est l'invitée de la Mise à jour de Jean-Mathieu Pernin après la sortie de son nouveau roman, Magda, l'histoire d'une femme qui apprend par la télévision que sa fille est accusée de terrorisme.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Mazarine Pingeot, invitée dans la Mise à jour du 28 février 2018. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Mazarine Pingeot vient de publier un nouveau roman, Magda, chez Julliard. Il raconte l'histoire d'une femme au Pays basque. Elle apprend par la télévision que sa fille est accusée de terrorisme pour avoir saboté des lignes TGV. "Le livre va s'intéresser à la question de la transmission ratée, des secrets qui hantent les familles et qui justement du fait de ne pas être transmis, engendrent de la violence, et ceci de génération en génération", explique Mazarine Pingeot mercredi 28 février sur franceinfo.

"En effet, Alice, la fille de Magda est une autonome. Elle vit en communauté. Sa mère a fait un choix de retrait par rapport à la société. Elle vit avec son mari dans un petit village retranché. Ils vivent de leurs produits. Ils ont déjà fait aussi un choix d'engagement. Mais la fille est allée un peu plus loin, dans une communauté beaucoup plus radicale et elle est accusée de terrorisme", raconte Mazarine Pingeot. Pas question d'y voir un lien avec l'actualité, même si l'histoire peut sembler s'inspirer de faits réels, insiste l'auteure.

Des questions sur les rapports mère-fille

"Cela questionne plus la violence et les rapports mère-fille que à proprement parler l'histoire de Coupat", du nom de Julien Coupat, présumé cerveau de l'affaire dite "de Tarnac", c'est-à-dire des sabotages de lignes SNCF en Corrèze en 2008. Près de dix ans après les faits, le procès se tiendra du 13 au 30 mars 2018. La qualification de "terrorisme" a disparu, sur décision de la Cour de cassation, le 10 janvier 2017. Elle qualifie ces mouvements dits des autonomes de "vrai force politique", citant l'exemple des opposants au projet d'aéroport de Notre-dame-des-Landes.

Si Mazarine Pingeot devait faire une mise à jour de sa vie, y changer quelque chose ? "C'est dur parce que je n'ai pas cette façon de penser, explique Mazarine Pingeot. Si on change quelque chose, c'est soi-même intégralement que l'on change. Je n'arrive pas à imaginer qu'on change seulement une chose et puis que la vie serait néanmoins la même ou que la personne serait néanmoins la même. Nous sommes faits de nos erreurs, de nos bêtises, de nos peines. Pour moi, il n'y a pas d'erreurs à proprement parler dans la vie, il y a des étapes".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.