Marc Lévy : "Je voulais écrire une comédie sociale qui vous donne envie d'aimer les différences"
L'écrivain Marc Lévy était l'invité de "Mise à jour", jeudi, à l'occasion de la sortie de son roman "Une fille comme elle", aux éditions Robert Laffont.
Et si l'ascenseur était une aventure, un endroit du lien social ? C'est à l'aune de ces interrogations que Marc Lévy a écrit Une fille comme elle, l'histoire de l'immeuble 12, situé sur la 5e avenue de New York. Une communauté y vit et se confie à Deepak, le liftier de l'immeuble auquel elle est attachée. À la suite d'un accident, son collègue de nuit est remplacé par le neveu de Deepak, un remplaçant à la tête d'une immense fortune de Bombay.
Marc Lévy a puisé son inspiration de sa visite d'un immeuble new-yorkais "où se trouvait l'un des cinquante derniers ascenseurs inutilisables sans le liftier car il n'y a pas de bouton, seulement une manivelle", se rappelle-il. "Ce liftier était un lien social absolument extraordinaire puisqu'il connaissait les allées et venues de chacun, il entendait toutes les conversations qui se tenaient dans l'ascenseur... Toutes les réponses aux questions que je lui posais étaient teintées d'une discrétion à la James Bond. Je me suis dit que c'était un personnage de roman incroyable", confie Marc Lévy.
Cette histoire serait-elle digne d'intérêt, car elle se déroule à New York ? En partie selon l'écrivain, qui souligne le "microcosme de la grande diversité new-yorkaise" que cristallise cet immeuble du numéro 12. "Aucun de ces personnages n’est ce qu’il a l’air d’être en apparence", fait-il remarquer.
"La mondialisation nous divise"
Bien qu'il mette en scène des personnages issus d'horizons différents, Marc Lévy ne se considère pas comme un écrivain de la mondialisation : "La mondialisation a ses avantages, mais elle a pour inconvénient de diviser, sous prétexte de rapprocher. (...) Ce qui m’intéresse, c’est exactement la démarche inverse : c’est prendre des gens, qui sont tous différents, des uns des autres qu’on trouve dans un lieu assez petit, celui d’un immeuble, et de les amener chacun à la rencontre de la différence de l’autre."
Je crois que la différence de l’autre nous enrichit.
Marc Lévy
Marc Lévy "avait surtout envie d’écrire une comédie sociale qui vous donne envie d’apprécier, d’aimer les différences". Et c'est Sanji, le jeune entrepreneur indien et neveu de Deepak, qui résume le propos du roman : "Imaginez un monde où les gens s’écouteraient au lieu de s’invectiver."
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