Micro européen. Fessenheim : fermeture réclamée de l'autre côté de la frontière
Cette semaine, le comité d'entreprise d'EDF a rejeté à l'unanimité la fermeture de Fessenheim. Près de 5 ans après la promesse de François Hollande de la fermer, la centrale nucléaire est toujours là.
Du côté allemand et suisse, les riverains protestent. Commentaires de Peter Heusch du journal allemand "Sud Expresse" et Ariane Hasler de la radio-télévision suisse (RTS).
Vent de protestation en Allemagne et en Suisse
Les riverains allemands de la centrale alsacienne et les habitants de deux cantons suisses se mobilisent régulièrement sur cette fermeture. Ils demandent aussi à leurs gouvernements respectifs de faire pression sur la France.
"Cette centrale fait peur", selon Peter Heusch, car elle est la plus ancienne du parc nucléaire français, il s'y est produit des incidents et elle est installée dans une zone sismique. Pour le journaliste allemand, EDF n'a pas l'intention de la fermer car il faudrait aussi le faire pour les autres centrales françaises qui ont déjà atteint 40 ans. Le projet a été repoussé à 2018, dans l'attente du démarrage de l'EPR à Flamanville, mais les choses se passeront-elles vraiment comme cela ?
Inquiétudes après plusieurs incidents sérieux dans la centrale
En Suisse, les cantons de Bâle et du Jura ont de nouveau montré leur inquiétude en 2016, lorsqu'ils ont appris que l'incident de 2014 (des fuites d'eau dans la centrale) aurait été plus grave que prévu. Selon Ariane Hasler, un espoir de fermeture était apparu chez les habitants au moment où François Hollande lançait à Paris la COP 21 sur le climat, mais rien n'a évolué.
Les deux correspondants notent que la loi sur la transition énergétique ne mentionne pas la fermeture (loi du 17 août 2015). Et ils estiment que la centrale sera maintenue si François Fillon remporte l'élection présidentielle.
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