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Le salaire du PDG de Renault fait réagir Emmanuel Macron

Le ministre Emmanuel Macron demande à Carlos Ghosn, le PDG de Renault de "prendre ses responsabilités" après le feu vert donné par son conseil d'administration à un salaire de 7,2 millions d'euros pour 2015. Commentaires de Gesche WÜPPER correspondante de "Die Welt" et Anna-Maria MERLO POLI du journal italien "Il Manifesto".
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Emmanuel Macron interpelle Carlos Ghosn sur sa rémunération © SIPA/WITT)

L'affaire n'est pas étonnante car il y avait déjà eu un bras de fer l'an dernier entre les deux mêmes personnes. Il s'agissait du refus par Renault d'un droit de vote double pour les représentants de l’État au conseil d'administration de la société automobile. Plus récemment, c'est la rémunération du président de PSA, 5,2 millions d'euros, qui avait été sur la sellette. 

Des salaires jugés trop élevés occupent souvent la Presse dans les pays de l'UE

Exemple des ex-dirigeants de Volkswagen partis de la firme après le scandale du CO2 : l'ancien PDG était l'homme le mieux payé d'Allemagne.

Ces dernières semaines, c'est le salaire du dirigeant de BP qui a été contesté en Grande-Bretagne.

En Italie, les rémunérations des dirigeants privés sont souvent élevées, à l'image de Sergio Marchionne qui a opéré la fusion Fiat-Chrysler, pour une rémunération de 54,5 millions d'euros.  

A un moment où il existe la précarité, de telles sommes peuvent être incomprises par les opinions

Mais ces affaires vont pousser peu à peu à fixer des plafonds là où c'est possible (dans les entreprises publiques) ou amener les sociétés à être plus prudentes. L'une des questions est de rendre contraignant le vote des actionnaires comme cela existe déjà au Royaume-Uni. Ce qui éviterait de se retrouver comme dans l'affaire Renault où le conseil d'administration a avalisé le salaire, contre la majorité des actionnaires.    

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