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Gilles Bouleau : Obama et le "pouvoir du verbe"

Chaque dimanche, un invité présente un événement d'actualité qui l'a beaucoup marqué. Aujourd'hui, le journaliste Gilles Bouleau, présentateur du 20h de TF1, se rappelle l'investiture de Barack Obama, en 2009. Il y était et se souvient d'un moment "magique".
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce 20 janvier 2009, Gilles Bouleau est à Washington, par -12 degrés. Le correspondant de TF1 s'est levé très tôt pour ne rien rater de l’événement : Barack Obama va devenir le 44e président des Etats-Unis.

Les mois précédents, Gilles Bouleau a découvert le candidat Obama. Dès la première primaire, remportée  dans l’Iowa, "peuplé à 93% de blancs ", le journaliste est impressionné par ce candidat charismatique qui semble venu de nulle part : "Ce type était génial, un tribun extraordinaire, une prestance… Il n’y avait pas encore tous les gardes du corps, vous étiez à un mètre de lui" .

 

Le 20 janvier 2009, pour l’investiture, l’ambiance est bien différente. Une foule immense est rassemblée, et Gilles Bouleau ressent l’importance de l’événement : "On est à l’endroit où il faut être, au moment où il faut être, à la hauteur où il faut être. On se dit : ‘l’histoire est en train de se faire et je suis là’  ".

Gilles Bouleau est captivé par "le pouvoir du verbe " et le "merveilleux discours" de Barack Obama : "Aux Etats-Unis, les discours des hommes politiques sont extrêmement littéraires, plus littéraires que ne le sont les discours politiques français. Il y a mille références, mille couches dans le texte d’Obama. Il y a les références à Lincoln, les plus évidentes, mais aussi à Roosevelt, à une comédie musicale, à un dessin animé, à la Bible, à des romans… Tout ça est merveilleusement prononcé. C’est la promesse que font les hommes politiques américains, celle de l’éternel recommencement. La démocratie américaine se ressource tous les quatre ans, avec l’espoir un peu fou, comme dans une histoire d’amour, qu’on repart de zéro. Yes, we can".

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