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Ma ville demain. Que valent les palmarès des villes où il fait bon vivre ?

Pour la neuvième année consécutive, la ville de Vienne en Autriche arrive première 

Article rédigé par franceinfo - Cécile Maisonneuve
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Vue de Vienne, en Autriche. (GETTY IMAGES)

franceinfo : Pour la neuvième année consécutive, la ville de Vienne en Autriche arrive première dans le palmarès des villes classées en fonction de la qualité de vie. Alors, Cécile Maisonneuve, comment savoir s’il fera bon vivre dans ma ville demain ?

Cécile MaisonneuveLes classements internationaux de ville ont peut-être la réponse à cette question. Et des classements, il en existe une myriade. Il y a celui que vous avez évoqué, fait par Mercer, le “Global Liveability Ranking” de The Economist ou encore le Better Life Index de l’OCDE, rien moins que l’index de la meilleure vie. Chacun a son angle : il y a les villes les plus vertes, les villes les plus vivables, durables, les plus intelligentes. Mais celui qui intéresse le plus, c’est effectivement celui qui porte sur la qualité de vie.

Mais comment peut-on mesurer la qualité de vie, notion qui est en grande partie subjective ?

C’est vrai qu’entre un cadre de la tech célibataire de 30 ans et un ménage avec trois enfants scolarisés, la définition de ce qu’est la qualité de vie ne va pas reposer sur les mêmes critères. La notion est difficile à définir. C’est pourquoi les grandes institutions internationales ont créé toute une batterie d’indicateurs. Par exemple, l’indicateur de l’OCDE prend en compte des critères objectifs (qualité et coût du logement, taux de chômage de longue durée, niveaux de pollution atmosphérique, niveau et nombre d’années d’éducation…) mais aussi subjectifs, par exemple l’équilibre entre loisirs et vie professionnelle.

Ces classements ont-ils une réelle incidence sur nos choix de résidence ?

Ce qui est certain, c’est que les villes les regardent attentivement. Ces classements ont des conséquences sur l’image des villes. Elles les utilisent comme des outils marketing pour renforcer leur attractivité auprès des habitants mais aussi des entreprises.

Ne sont-ils que des éléments de marketing ?

Non, les villes les utilisent aussi comme des guides pour transformer leurs politiques publiques en matière de logement, de mobilité, de numérique… En plus, ces classements peuvent créer un sentiment de fierté chez les habitants et renforcer le sentiment d’appartenance à un territoire. Par exemple, la ville de Medellin en Colombie est aujourd’hui reconnue comme une des villes les plus innovantes au monde : ses habitants sont très fiers de ne plus être assimilés aux narcotrafiquants et à Pablo Escobar. Ce sentiment d’appartenance crée de l’efficacité : ce n’est pas un hasard si Medellin est aussi saluée aujourd’hui comme une des villes au monde qui gère le mieux la pandémie de coronavirus.

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