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Podcast
"Ma vie en Antarctique" (6/6) : un observatoire du réchauffement climatique
Comme tous les jours depuis les années 50, les deux prévisionnistes et le technicien de la station météo de la base s'apprêtent à libérer dans les airs un gros ballon-sonde. Pour l'occasion, c'est notre médecin, Sophie Faille, qui va lâcher le ballon, sous la supervision de Rachel, la responsable de la station météo. "Tu as de la chance, il n'y a aucun vent", s'exclame cette dernière. Elle explique à Sophie la procédure, les points importants, et puis, le ballon est lâché, o n voit la petite lumière bleue de la sonde qui s'éloigne au loin.
Ces sondes sont envoyées à plusieurs milliers de mètres d'altitude tous les jours à la même heure, comme des dizaines d'autres à travers le monde. Elles permettent de mesurer la température, l'humidité, la vitesse et la direction du vent. "O n utilise le modèle du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF). Il utilise toutes les données de radiosondage qu'il voit dans le monde à l'heure dite, donc des dizaines. Il utilise aussi des données de satellites et de stations au sol. Et à partir de ça, il lance la prévision", explique Rachel.
L'Arctique et l'Antarctique, premières victimes du réchauffement
Le climat est ici scruté avec attention. Au cœur de la recherche réalisée sur cette base scientifique : le réchauffement de la planète. Sophie accompagne sur la banquise Mélanie, ornithologue, elle étudie les manchots. "On étudie l'effet de ces changements sur les écosystèmes polaires", précise Mélanie. Elle essaye de comprendre comment ces manchots s'adaptent aux changements rapides de leur environnement. "À terme, cela permet de proposer des mesures de conservation", explique-t-elle.
Pourquoi étudier les pôles ? "Les pôles jouent un rôle sur l'ensemble de notre planète et ils sont malheureusement les premiers à souffrir du réchauffement climatique", explique Mélanie. Selon elle, "c'est important de décrire ce qui se passe pour pouvoir prendre des mesures pour, peut-être pas l'éviter, mais du moins le limiter". "Et beaucoup observent une fonte de la glace, une diminution de la calotte glaciaire ou une diminution de la masse des glaciers, assure Mélanie. Tout ça, a déjà un impact sur la planète, c'est le climat dans sa globalité et ça accélère le réchauffement à l'échelle globale".
"Ma vie en Antarctique", un podcast original franceinfo de Solenne Le Hen, mis en ondes par Thomas Coudreuse, à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.
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