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Ma vie d'après. La cité des Doges

Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Mercredi, Nelia Latrous est : Venise.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le paquebot MSC Magnifica arrive à Venise (Italie), le 8 juin 2019. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Je suis la cité des Doges. Ah ! Venise, près de 30 millions de visiteurs par an. Mon festival, ma place Saint-Marc, mes canaux, mes gondoles, mes vaporetto et ces géants des mers qui manquent régulièrement de me défigurer. Il y a un an, presque jour pour jour, un paquebot de treize étages échappe à la vigilance de son capitaine et fonce dans la lagune.

Le Canada interdit les paquebots dans ses eaux jusque fin octobre, et les Seychelles jusqu’en 2021. Difficile de laisser débarquer des milliers de personnes, sans contrôles. Partout aussi, demeure le souvenir de ce navire de l’angoisse, le Diamond Princess en février. 700 malades à bord, des passagers interdits d’accoster, condamnés à errer au large. Du coup, les croisiéristes peinent à remplir leurs cabines. Le secteur a dû renoncer à son objectif de 32 millions de passagers cette année et a perdu, en France en un trimestre 869 millions d’euros.

Les croisières peuvent repartir

Les paquebots n’ont plus la côte. Mais la croisière a de l’avenir, à en croire Clément Mousset. Le patron de CMV Croisières veut réinventer le voyage en mer : "Le voyage par la mer, c'est quelque chose de fantastique. Je ne suis pas vraiment inquiet dans les mois qui viennent. On propose ainsi un tour du monde et l'énorme avantage que l'on a, c'est que l'on part de Marseille et que l'on revient à Marseille. On part du Havre et on revient au Havre, et dans le pire des cas on part du Havre et on revient à Marseille et réciproquement."

Pour la petite histoire, le bateau s’appelle le Jules Verne, et le tour du monde durera un peu plus de 80 jours. Pour reconquérir les Français, Clément Mousset, mais aussi d’autres croisiéristes que j’ai sondés, misent beaucoup aussi sur les activités proposées en dehors du bateau. C'est à dire comment enrichir le programme des excursions lors des escales. Avec des navires plus petits, la croisière de demain est sans doute aussi plus éco-responsable. Pour le plus grand bonheur de Venise.

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