Emmaüs Pau fait son festival
Il ressemble autant à un altermondialiste qu'à l'Abbé Pierre. Guillaume Sarhy est un personnage. Depuis trente ans, il anime la communauté Emmaüs de Lescar-Pau (64), qui entretient parfois des relations houleuses avec Emmaüs-France.
"Nous sommes un vrai acteur économique, social et culturel dans la région, explique ce militant tonitruant qui revendique son indépendance. Nous fonctionnons sans subvention ".
Le financement de la communauté, qui compte 110 Compagnons, se fait au travers du travail de recyclage. En partenariat avec l'agglomération de Pau et celle du Miey-de-Béarn, papiers, vêtements, métaux, bois et électronique sont traités et recyclés -autant que possible- par des Compagnons devenus très professionnels. Et c'est un succès, autant auprès des collectivités que des particuliers. "Ce sont parfois 300 voitures par jour qui stationnent sur notre parking" , se réjouit Germain.
Mais le centre Emmaüs Lescar-Pau se distingue aussi par la création d'un village écologique. "On fait de l'écoconstruction, en accord avec l'habitant, qui participe à l'édification de sa future maison ". Ces habitations, outre leurs qualités thermiquement isolantes, sont des réalisations esthétiquement novatrices.
Enfin, Germain Sahry ne cache pas sa satisfaction de voir, chaque été, se dérouler un festival musical. Cette année 2013, mardi 23 et mercredi 24 juillet, seront proposés des concerts (I AM, Public Ennemy, Oxmo Puccino...) ainsi que des conférences et des débats sur la Bolivie, en présence de Jean-Paul Guevava Avila, ambassadeur de Bolivie en France.
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