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A Chartres, une base aérienne pour les sans-abris

Sur les hauteurs de Chartres, une ancienne base aérienne sert de foyer d'hébergement pour les personnes sans domicile fixe, qui trouvent là une solution d'urgence et des chantiers de réinsertion. Mais les temps sont durs pour le financement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Catherine Gagelin est directrice adjointe du FAC, le Foyer d'Accueil Chartrain, une structure associative.

Dans les bâtiments de l'ancienne base aérienne de Chartres (28) et dans une maison de la commune voisine de Lèves , elle dispose de 60 lits permettant d'accueillir les personnes en situation d'urgence, signalées par un appel au 115, mais aussi des personnes pour une durée plus longue. "Nous sommes à 100% d'occupation , explique Catherine Gagelin, mais on trouve toujours des solutions pour répondre à une demande d'urgence ". Lorsqu'il s'agit de loger un SDF alors que le foyer affiche complet, il peut être fait appel au foyer de Dreux. Ou bien l'on occupe un lit laissé disponible par un résident parti voir sa famille. 

"Cet hiver, nous n'avons pas eu de période de grand froid trop longue. Nous avons donc pu assurer notre mission sans trop de difficultés. Ma crainte, c'est la fin de l'hiver. Le gouvernement a prévu des solutions, mais je m'inquiète pour les sans-papiers ", déplore la directrice adjointe.

Le FAC gère également des chantiers de réinsertion. Une solution très concrète pour permettre aux exclus du monde du travail de retrouver une activité. Ainsi, tout le monde peut faire appel aux services du FAC dans les domaines du bâtiment, de la menuiserie, du jardinage et du déménagement. Quand on parle de financement, Catherine constate la baisse des crédits. "Nous avons été contraints de licencier du personnel en 2011. L'Etat nous finance à 8O%, nous recevons aussi des aides du Conseil Général d'Eure-et-Loir, mais l'époque est aux économies".

Autre sujet délicat : les locaux. Le site domine la ville de Chartres, avec une superbe vue sur la cathédrale. Il fait donc des envieux, et l'on entend parler de projets immobiliers. "Je préfère ne pas trop y penser. Mais il faudra, tôt ou tard, que nous trouvions une autre solution".

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