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Pourquoi dans la presse appelle-t-on un marronnier un "marronnier" ?

Noël est là. L'actualité baisse d'un cran, c’est la trêve des confiseurs, comme on dit, politique ou sportive. Et dans la presse, on a eu droit aux retardataires des courses de Noël, ou : comment faire un repas de fête pas cher ? Ça c’était pour le 24 décembre ; puis le 25 : La revente des cadeaux. En prévision du 31, je vous promets : comment éviter la gueule de bois ?.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Ce n’est pas qu’une impression, c'est la réalité. C’est justement ce qu'on appelle un "marronnier" en journalisme. La première rentrée des classes en maternelle. La première baignade. La première neige. Comment passer le temps dans les embouteillages du mois d’août ? On y a droit dans tous les JT. Et dans la presse magazine : le salaire des cadres. Les francs-maçons. Dieu existe-t-il ? Les aliments anti-cancer. Comment perdre 3 kg avant l’été ?

Beaucoup de gardes suisses seront enterrés au jardin des Tuileries, sous un gros marronnier rose. Chaque année, au printemps, l’arbre fleurissait au-dessus des tombes. Chaque année, au même moment, les journaux publiaient des articles qui rappelaient cette fameuse journée du 10 août. Les uns pour s’en réjouir, les autres pour regretter l’Ancien Régime, selon les titres et les époques, mais tous prenaient prétexte de la floraison du marronnier pour publier leur article.

Attention : tous les papiers publiés à date fixe ne sont pas de vulgaires marronniers. Certains sont justifiés. Par exemple : les augmentations du 1er janvier. Mais "Le secret des francs-maçons" quatre fois par an depuis 30 ans, ce n’est plus un secret.

Jusqu’à preuve du contraire...

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