Les Informés. "François Hollande l'a dit lui-même, Emmanuel Macron ne m'a pas trahi"
"Les Informés de franceinfo" sont revenus, lundi soir, sur l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République ainsi que sur l'avenir du Front national.
Macron, l'héritier de François Hollande ?
"La continuité entre François Hollande et Emmanuel Macron n’est pas contestable. C’est là qu’il y a une petite escroquerie intellectuelle, car toute sa campagne a consisté à dire qu’il incarnait le renouveau", a lancé Nicolas Bay, secrétaire général du Front national dans Les informés de franceinfo, lundi 7 mai. Dans la bouche de certains frontistes, l'expression "Emmanuel Hollande" avait même été utilisée pour mettre en exergue cette continuité.
Un propos qu'a tenu à nuancer, Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence et porte-parole d'Emmanuel Macron : "Emmanuel Macron vient de la gauche. Il l’a toujours assumé, mais il a souhaité s’engager pour changer les choses. Il a souhaité rompre avec un système et surtout porter un renouvellement politique". Le communicant Frank Tapiro a conclu l'échange en expliquant que "François Hollande l'a dit lui-même, Emmanuel Macron ne m'a pas trahi".
Emmanuel Macron, un président mal élu ?
Emmanuel Macron, tout juste élu, suscite déjà la controverse. Selon ses détracteurs, il serait un président de la République mal élu. Le niveau record de l'abstention (25,44%) et le score historique des votes blancs ou nuls (8,51% et 2,96%). "Quelque part, il faut valider cette élection, mais il faut aussi l’entendre. Emmanuel Macron a dit, dès hier, qu’il savait qu’il avait été élu par des gens qui ne l’avaient pas forcement choisis", a rappelé Christophe Castaner, porte-parole d'Emmanuel Macron, lundi soir. Pour l'éditorialiste politique de franceinfo Jean-François Achilli, Les Républicains et le "PS sont deux partis mauvais perdant. Ils sont passés à la trappe".
Quel avenir pour le FN ?
Le Front national est à un tournant. Il prépare son avenir comme l'a laissé entendre Marine Le Pen lors de son discours, dimanche 7 mai, après sa défaite lors de l'élection présidentielle. Plusieurs ténors du parti d'extrême droite ont appelé de leurs vœux à un changement de nom, comme David Racheline, directeur de campagne, ou Nicolas Bay, secrétaire général du FN. Pour le communicant Frank Tapiro cette évolution est une suite logique pour "incarner la droite d'après". Cela était déjà visible lors de cette campagne avec "la petite rose bleue" qui "est le logo de l'UMPS", a expliqué Frank Tapiro, lundi soir.
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