Les Informés. Déplacement d'Emmanuel Macron à Las Vegas : la ministre du Travail "va finir par démissionner"
Muriel Pénicaud démissionnera-t-elle ? La question a occupé les Informés, mercredi, qui ont analysé la posture de la ministre du Travail, empêtrée dans l'affaire du déplacement d'Emmanuel Macron à Las Végas lors de la campagne présidentielle.
Quelles suites pour l'affaire Pénicaud ?
"Pourquoi est-ce qu'ils refont à chaque fois les mêmes conneries ?" s'est interrogé mercredi 28 juin l'un des Informés de franceinfo, Éric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de lexpress.fr. Au centre des débats, l'affaire qui touche la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Une enquête préliminaire au sujet d'un déplacement du candidat à la présidentiel Emmanuel Macron a été ouverte pour favoritisme en mars. L'évènement était organisé par l'organisme Business France, alors dirigé par Muriel Pénicaud.
"En dehors de l'affaire elle-même, ce qu'on peut lui reprocher c'est d'avoir essayé de dissimuler un rapport, d'avoir gagné du temps, et puis aujourd'hui c'est cette défense abracadabrantesque." a continué Éric Mettout. Une défense fragilisée par les révélations du journal Libération.
Effectivement il faut qu'elle travaille, elle a un job difficile à faire, elle est affaiblie, on ne peut pas laisser faire un travail comme ça par un ministre affaibli, elle va finir par démissionner.
Éric Mettout, directeur adjoint de la rédaction de "lexpress.fr"à franceinfo
Impression partagée par sa consoeur Audrey Goutard, chef adjointe du service Enquêtes/Reportages de France 2 : "Il y a l'appel d'offre, il y a des contrats qui n'ont pas été signés... Ça a été organisé n'importe comment et aujourd'hui cette enquête préliminaire réunit des éléments objectifs qui vont poser un gros problème à Madame Pénicaud et qui vont menacer son poste"
Nicolas Hulot contre les lobbies
Audrey Goutard a fait remarquer la "communion" entre Emmanuel Macron et son ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, aux lendemains du rétropédalage concernant l'interdiction des pesticides tueurs d'abeilles. Selon elle, le tandem pourrait faire réunir "pour la première fois", "les ambitions et les intérêts économiques" et la lutte contre le réchauffement climatique. Une limite : l'opportunisme du président de la République.
Macron n'est pas écologiste, mais il a compris qu'il y avait un intérêt derrière tout ça. (...) Il a compris qu'il s'agissait d'une dynamique économique.
Audrey Goutard, chef adjointe du service Enquêtes/Reportages de "France 2"à franceinfo
Audrey Goutard a été rejoint par Benjamin Coriat, professeur d'économie à l'université Paris 13 et membre du collectif Les Économistes atterrés. Il attend d'Emmanuel Macron qu'il délivre une vraie vision sur l'écologie, et qu'il ne se contente pas de dire "Monsieur Trump, ce n'est pas bien". "Macron a peu donné à vérifier qu'il est un écologiste dans l'âme" d'après lui.
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