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Nicolas Philibert met la radio à l'écran

Pendant plusieurs mois, Nicolas Philibert a arpenté les couloirs de la maison de la radio. Son documentaire "La maison de la radio" sort aujourd'hui dans les salles. Une plongée dans l'univers des voix, les voix des chaînes publiques, dans la maison ronde.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Le documentaire de Nicolas Philibert n'est pas un film de
promotion de Radio France, ni un reportage sur les antennes, les rouages de l'entreprise,
le contenu des émissions. C'est une sorte de comédie poétique où s'enchaînent
des scènes, comme des bulles, des moments de radio qui se succèdent.

"J'ai grandi avec la radio et tous les films ont
quelque chose à voir avec l'enfance
", explique Nicolas Philibert. "Pour
moi celui-là c'est tout à fait le cas. Dans ma famille on écoutait beaucoup la
radio. La radio est un fil qui nous relie au reste du monde et entre nous.
"

Filmer l'invisible

"C'est un projet un peu fou, un peu paradoxal. Quand l'idée
m'est venue j'ai un peu hésité parce que la radio, si je l'aime, c'est parce qu'elle
nourrit l'imaginaire. La question était de faire un film sur la radio sans
écorner le mystère. En commençant à tourner je me suis rendu compte que dans
les coulisses de cette maison ce sont des gens qui travaillent, qui sont
impliqués.
"

Eviter le formatage

La radio est de plus en plus souvent filmée pour internet. Un phénomène qui n'est pas forcément bon, estime Nicolas Philibert. "Ce qu'il faudrait éviter c'est que la radio soit au service d'internet, qu'il y ait une uniformisation des sons. On a l'impression qu'il y a de moins en moins de créations radiophoniques. On ressent une sorte de formatage et les émissions finissent par se ressembler les unes aux autres. C'est liée à l'attrait pour l'image. "

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