Les conséquences de la démission de Jérôme Cahuzac selon l'économiste Jean-Marc Daniel
Jean-Marc Daniel énumère différentes raisons pour expliquer
ce contexte difficile et, en particulier, "à titre personnel, Jérôme
Cahuzac incarnait un certain professionnalisme. Il avait été le président de la
commission des finances et il avait la réputation d'être assez tranchant... c'était
un atout d'autant plus qu'on entre dans la phase de redressement des comptes
publics et la phase de réduction des dépenses." Il rappelle que "l'on
est passé de 7% de déficit à 3,7% cette année " et il s'agit là d'un effort
important réalisé puis 2010.
Quant à son successeur, Bernard Caseneuve, "il va
poursuivre la même politique" . Et, comme "il arrive des Affaires
européennes, il a été associé à tout le travail d'explication de ce nouveau
traité européen, le TSCG, qui a pour conséquence de faire aborder la politique budgétaire
sous un autre angle. On ne raisonne plus en déficit annuel mais en déficit
structurel, c'est-à-dire le déficit sur la durée du cycle économique" .
L'économiste
rappelle aussi que cette démission intervient alors "que l'on est dans une
phase délicate avec Bruxelles puisque l'on va être au-delà des 3% de déficit
budgétaire" et que l'union Europe rappelle la promesse de François
Hollande, le 13 novembre dernier, de faire 60 milliards d'euros
d'économie et ce, d'autant plus que l'échéance annoncée est pour mi-avril.
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