La guerre au Mali vue par Etienne Monin
Les reporters nous font vivre la guerre pas à pas sur le
terrain, et leurs rencontres avec les populations. Ils retranscrivent aux mieux
ce qu'ils vivent et comprennent. Pendant plus de 15 jours, Etienne Monin,
reporter à France Info, était au Mali. Il s'est rendu à Diabali, a accompagné l'armée
française sur les routes de Tombouctou.
On parle souvent de guerre, mais parfois cela est différent. "C'est une guerre mais dans ce que nous avons vu dans le flanc ouest du
pays, cela s'apparente plus à une chasse. Il y a eu très peu de coups de feu et
c'est surtout l'aviation qui a bombardé les secteurs dans lesquels se situaient
les djihadistes. Quand les troupes au sol avancent, elles ne trouvent personne
et c'est une stratégie pour éviter les combats en ville et pour repousser les
djihadistes ", explique Etienne Monin.
L'équipement de l'armée française
Etienne Monin raconte : "C'est un déploiement massif. Ce sont des kilomètres et
des kilomètres d'engins qui remontent le désert. Par contre, on a constaté que
la colonne était freinée par les conditions et l'âge du matériel. C'est du
matériel africain qui a 20 à 30 ans d'existence et qui tombe en panne ou s'encrasse. "
La communication
"Le contact est simple, direct avec les militaires, on ne se sent pas à part. Mais il y a parfois un souci de communication qui fait qu'il y a des éléments que l'on n'a pas. C'est une guerre sans bilan, sans chiffre, sans mort. On ne sait pas combien il y a de morts d'un côté et de l'autre ", précise-t-il.
La population
Etienne Monin constate un bon accueil des habitants : "Un accueil chaleureux dans tous les villages occupés et qui ont ensuite été traversés par les militaires. Les gens étaient dehors et chantaient la même chanson d'un village à l'autre. Dans Tombouctou, la foule a avalé les engins qui traversaient la rue, dans d'autres villages des grappes de gens déployaient des drapeaux français aux côtés des drapeaux maliens. "
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