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Dans le secret des "final clubs" à Harvard

Elles ont compté parmi leurs membres Bill Gates, les Kennedy ou encore Roosevelt. Comment fonctionnent ces sociétés secrètes qui constituent une forme d'élite sociale et intellectuelle dans certains universités américaines?
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Stéphanie Grousset-Charrière a été enseignante pendant trois ans à Harvard près de Boston aux Etats-Unis. Elle y a découvert ces "final clubs", sur lesquels elle a décidé d'enquêter. "La face cachée de Harvard" (édité à la Documentation Française) est le fruit de cette enquête.

"La principale difficulté, c'est d'y rentrer " raconte-t-elle dans les Choix de France Info. Une fille ne peut en effet pas en être membre mais seulement obtenir des droits de visite. Le processus de sélection est complexe pour les étudiants masculins qui doivent d'abord être co-optés par un membre du club.

Stéphanie Grousset-Charrière a été invitée par ses étudiants à visiter ces sociétés secrètes. Elle y a trouvé de jeunes hommes qui, par leur nom, leur renommée, leur fortune familiale ou leurs exploits sportifs, jouissent d'une aisance certaine. "Le secret est un pilier de la socialisation parallèle de cette élite " explique-t-elle.

L'intérêt de ces "final clubs" est en réalité d'établir un foyer fraternel dans une université qui créé de l'isolement et de la compétition. Ils constituent aussi un réseau d'influence et d'entraide maintenu d'une génération à l'autre.

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