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Chypre : "le meilleur accord que l'on pouvait faire" (Henri Sterdyniak)

L'Eurogroup, le FMI et les autorités de Chypre ont trouvé un terrain d'entente cette nuit pour mettre un terme à la crise des banques dans le pays. Après plus d'une semaine de tergiversations, l'accord conclu dans la nuit à Bruxelles prévoit une réorganisation du secteur financier dans son ensemble avec des mesures drastiques.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Les deux principales banques de Chypre vont recevoir une
aide de 10 milliards d'euros. En échange Chypre va fermer le deuxième
établissement bancaire du pays et accepte de taxer les dépôts supérieurs à
100.000 euros, souvent détenus par des Russes.

Chypre est donc plus ou moins sauvée. "D'un certain côté,
Chypre ne fait pas faillite cette semaine, d'un autre côté, l'île va connaître
une longue période de dépression, de récession économique
", explique Henri
Sterdyniak, Directeur du Département économie de la mondialisation de l'OFCE (Observatoire
français des conjonctures économiques). "L'île va sans doute plonger dans
la misère car elle a bâti sa prospérité sur le fait que c'était un paradis
fiscal, bancaire, et là on lui impose de faire subir de lourdes pertes à ses
clients russes. On peut penser que les Russes et les autres étrangers se
méfieront dorénavant de Chypre, donc elle va perdre son industrie financière.
"

Le meilleur accord que l'on pouvait faire

Pour Henri Sterdyniak, "le meilleur accord que l'on
pouvait faire c'est de faire payer les Russes, et de faire payer les étrangers
qui détenaient des dépôts importants et trop rémunérés à Chypre. Pour une fois,
on ne fait pas payer l'ensemble des contribuables de la zone euro, on ne fait
pas payer directement les contribuables chypriotes et on fait payer les riches,
les déposants.
"

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